Tout problème que rencontre ta chaîne d’approvisionnement a un effet multiplicateur. Si un de tes fournisseurs a un problème d’approvisionnement, tu ne peux pas le remplacer du jour au lendemain
Cetteo Alvaro possède plus de 40 ans d’expérience dans l’industrie des pâtes et papier. Il a tout d’abord travaillé 23 ans chez AbitibiBowater à titre de directeur, gestion des approvisionnements. Il s’est ensuite joint à Kruger en 2011, où il travaille au sein de l’équipe des approvisionnements en tant que directeur corporatif, avant d’être nommé vice-président, gestion des approvisionnements, deux ans plus tard.
Fiche du conférencierAnnie Dauphinais est formée en gestion de fret et en commerce international. Elle a débuté sa carrière chez CCM Hockey en 2005 où elle était coordonnatrice logistique transport et douanes. En 2013, elle se joint à RONA, où elle œuvrait comme analyste sénior en importation, distribution et logistique. Elle rejoint par la suite Lowe’s Canada en 2015 en tant que chef logistique pour les importations. C’est en 2019 qu’elle est désignée vice-présidente, Division OTR chez Synergie Canada.
Fiche du conférencierLouis Bibeau a débuté sa carrière chez Affaires mondiales Canada, où il a notamment été vice-consul à Marseille. Il a par la suite rejoint Industrie Canada avant de décider de se lancer en affaires. Ainsi est né Logistik Unicorp en 1993, qui au départ, était uniquement axé sur la mise en marché de cravates avant de devenir un leader en distribution d’uniformes. Il en est le président-directeur général depuis sa fondation.
Fiche du conférencierEmilio Imbriglio possède un baccalauréat et une maîtrise en comptabilité de l’Université Concordia ainsi qu’une maîtrise en administration des affaires de l’Université McGill.
Il débute sa carrière chez Clarkson Gordon en tant que directeur de l’audit et de l’audit informatique. Il y travaille entre 1980 et 1985. Il a également enseigné à l’Université Concordia pendant 16 ans, d’abord entre 1983 et 1985 puis de 1988 à 1999. Durant cet intermède de trois ans, il enseigne à l’Université McGill. En parallèle, il fonde son propre cabinet de comptabilité et d’audit en 1985 et il en assure la direction jusqu’en 1997, année où il fusionne avec Richter.
C’est en 2002 qu’il se joint à Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), où il occupe des postes à responsabilité croissante. Il débute ainsi comme associé, leader du groupe conseils financiers, un poste qu’il occupe pendant 11 ans. De 2005 à 2013, il est également président du groupe de la finance corporative ainsi que président du conseil de direction entre 2011 et 2013. C’est en 2013 qu’il est nommé président et chef de la direction de RCGT.
Fiche du conférencierM. Imbriglio a débuté le panel en soulevant les difficultés engendrées par les difficultés liées aux chaînes d’approvisionnement, telles que les pénuries et l’inflation. Il a ensuite demandé aux panélistes comment leurs entreprises réagissent à la situation. Mme Dauphinais a attribué les problèmes des transporteurs à la forte hausse de la consommation, mais également à la pénurie de main-d’œuvre et à la congestion aux ports de la côte ouest qui causent des retards. Pour M. Alvaro, le défi de Kruger a été de s’adapter à la hausse de la demande au début de la pandémie afin d’être en mesure de livrer la marchandise, ce qui a nécessité de revoir les stratégies en place, la grande difficulté étant de prévoir la prochaine tendance et de s’y adapter. Ensuite, selon M. Bibeau, il y a un effet multiplicateur dans les chaînes d’approvisionnement, car un problème ailleurs entraîne une disruption dans la chaîne qui va décupler les problèmes existants. Un autre problème vient de la spécialisation des fournisseurs, ce qui rend difficile de trouver rapidement une alternative.
Le panel s’est poursuivi sur les solutions qu’ont trouvées les panélistes. Chez Kruger, M. Alvaro a expliqué que la compagnie a commencé à implanter l’intelligence artificielle, mais que cela prendra un certain temps et il espère que cela permettra de mieux prévoir les tendances à terme. Pour sa part, Mme Dauphinais estime qu’il faut rendre les chaînes plus vertes et durables, mais qu’il est difficile de faire la promotion de ces chaînes plus vertes. Elle croit également qu’il faudrait développer une certification pour le transport durable ou monétiser les émissions émises pour toutes les étapes du transport. Le problème est que personne ne veut assumer les coûts supplémentaires pour les initiatives vertes. Elle estime qu’on peut remédier à ce problème en créant des incitatifs pour les importateurs. Louis Bibeau a renchéri sur cet aspect en donnant plusieurs exemples de produits durables qui ne trouvent pas preneur en raison du coût supplémentaire. Il a également soulevé qu’une partie de la pénurie est à attribuer à la baisse du nombre de vols commerciaux suite à la pandémie.
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