La décarbonation passera par la transition vers un avion complètement défait de toute capacité polluante, porté par un carburant parfaitement inoffensif pour la planète, comme l’hydrogène vert.
Benoît Schultz est diplômé en ingénierie de l’Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (ISAE-SUPAERO). Il débute sa carrière en 1999 chez Aéroconseil en tant qu’ingénieur système. Il rejoint par la suite, en 2000, Fairchild Dornier, où il travaille au contrôle et à la planification de la production pour les Jet 728.
M. Schultz s’est joint à Airbus en 2002, d'abord au sein du groupe ingénierie où il a contribué à l'intégration transnationale du bureau d'études d'Airbus. Il a ensuite occupé différents postes de gestion en Finance, avant de rejoindre l’équipe de l’approvisionnement Airbus en 2012. En 2015, il est devenu Vice-président, approvisionnement, sièges et électronique. En septembre 2016, il a été nommé Vice-président principal Approvisionnement, systèmes, équipements et services. En 2018 sa responsabilité a été étendue pour inclure l'approvisionnement stratégique et commercial des systèmes de l’A220, mission qu'il a conservée jusqu'à sa nomination à la tête d’Airbus Canada en 2021.
Fiche du conférencierM. Schultz a débuté son allocution en rappelant que la pandémie a durement touché le secteur de l’aviation avec plus de 16 000 appareils cloués au sol au pic. Pour Airbus, la cadence de production a dû chuter de plus de 40 % pour les 7500 appareils qui étaient dans le carnet de commandes de la compagnie. Il s’est félicité qu’Airbus ait réussi à limiter le nombre de mises et que la reprise des déplacements aériens permet d’entrevoir une reprise du secteur, qui devra toutefois attendre au moins 2023 afin de rattraper les niveaux prépandémiques. Cela lui a permis d’annoncer que la production des A220 triplera pour soutenir cette relance et qu’une usine de préassemblage est présentement en construction à Mirabel.
M. Schultz a poursuivi sur l’enjeu des changements climatiques et de l’impact de l’aviation sur l’environnement. Il estime que seulement dénoncer et boycotter le transport aérien n’est pas constructif et qu’il faudra des efforts collectifs afin de réduire les émissions émises par le secteur aéronautique Il a rappelé que les émissions de GES des avions d’Airbus ont diminué de 80 % depuis 25 ans et que la compagnie compte développer un avion zéro émission d’ici 2035. Un des atouts sur lequel peut compter l’industrie aéronautique est le développement d’un carburant vert, le SAF, qui permet de réduire jusqu’à 80 % les émissions d’un avion. Si les appareils d’aujourd’hui fonctionnent avec un mélange de carburant traditionnel et de SAF, ceux-ci devraient être certifiés d’ici 2030 pour carburer seulement au SAF. Il a également mentionné d’autres projets d’Airbus afin de diminuer la consommation de carburant, tel que le fello’fly, qui consiste à faire imiter aux avions les oiseaux migrateurs afin de profiter des courants ascendants produits par l’avion de tête. Finalement, il entrevoit que l’hydrogène deviendra compétitif d’ici quelques années avec le déclin des énergies fossiles.
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