Si on est capable, particulièrement les institutions financières, de divulguer des objectifs financiers et de tout faire pour les atteindre, je crois sincèrement que l’on est capable de faire de même sur les questions de parité et de diversité
Au cours de sa carrière, Isabelle Hudon a occupé plusieurs postes en communication au sein de la fonction publique canadienne, notamment au ministère des Affaires étrangères et de l’Agence spatiale canadienne. Elle a également travaillé pour des entreprises telles que Bell et Bombardier.
En 2001, elle rejoint le comité de transition de la Ville de Montréal en tant que directrice des communications. L’année suivante, elle se joint à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain à des postes à responsabilités croissantes avant d’accéder à la présidence en 2005. Elle prend la tête de l’entreprise Marketel en 2008 et est nommée, en 2010, présidente pour le Québec de la Financière Sun Life. En 2014, elle devient chef de la direction du Québec et vice-présidente principale de la division canadienne Solutions clients. Elle est par la suite nommée ambassadrice du Canada en France en 2017. C'est en août 2021 qu'elle est nommée présidente et cheffe de la direction de BDC.
Fiche du conférencierLa conversation a débuté sur les questions de diversité, où Mme Hudon estime que l’inclusion, la parité, l’égalité et la diversité sont des enjeux connexes, mais qu’ils doivent tous être traités différemment. Elle estime d’ailleurs que BDC peut avoir un plan plus ambitieux sur les normes ESG, même si l’organisation a pratiquement atteint la parité. D’ailleurs, les institutions financières sont toujours confortables à divulguer leurs objectifs financiers pour les atteindre ou les surpasser elle estime donc que l’on devrait faire de même sur les questions de parité et de diversité.
Par après, Mme Hudon a expliqué que BDC dessert plus de 70 000 clients au Canada, alors que l’on recense plus d’un million de PME au Canada. Elle croît que BDC peut servir plus de clients, alors que 60 % d’entre elles se trouvent soit au Québec ou en Ontario. Elle a rappelé que son objectif n’est pas de prendre la place des autres institutions financières, avec qui BDC travaille en complémentarité. Elle soutient que BDC cherche à prioriser les entreprises qui sont à leur début et vise les entrepreneurs qui ont un accès plus difficile au crédit, tels que les entrepreneurs issus de la diversité. En ce qui a trait à la pénurie de main-d’œuvre, elle estime que BDC peut venir en aide aux entreprises en finançant l’intégration de nouvelles technologies pour palier au manque de travailleurs.
Mme Hudon a ensuite abordé son passage en tant qu’ambassadrice de France. Elle y a observé que les Français ont une tendance au protectionnisme, ce qui a rendu la promotion du traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada plus difficile. Ceci explique sans doute pourquoi les entreprises françaises en tirent davantage bénéfice. Elle a également discuté du Groupe de Montréal, qui réunit les banques de développement du monde. Le groupe a récemment signé une entente avec l’OCDE afin d’accéder à sa plateforme pour les PME afin de leur permettre d’atteindre les cibles environnementales des gouvernements et voir ce qui se fait de mieux dans le monde.
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