Mon homologue américain, le Secrétaire d’État Antony Blinken, a dit publiquement que les États-Unis traitent la détention des deux Michael en Chine comme s’ils étaient des citoyens américains. Ça indique à quel point ils prennent ce dossier au sérieux.
Marc Garneau est titulaire d’un baccalauréat en génie physique du Collège militaire royal de Kingston et d’un doctorat en génie électrique de l’Imperial College of Science and Technology à Londres, en Angleterre. Il débute sa carrière comme ingénieur de systèmes de combat dans la Marine canadienne de 1974 à 1976. Il est promu commandant en 1982 alors qu’il fréquente le Collège d’état-major de l’Armée canadienne, puis devient capitaine en 1986.
M. Garneau est l’un des six astronautes sélectionnés pour le Programme des astronautes canadiens du ministère de la Défense nationale en décembre 1983. Il effectue sa première mission du 5 au 13 octobre 1984 comme spécialiste de charges utiles. En 1989, il est nommé directeur adjoint du Programme des astronautes canadiens. Il effectue ensuite deux autres missions dans l’espace, en 1996 et 2000, avant d’être nommé en février 2001 vice-président exécutif de l’Agence spatiale canadienne, dont il devient président le 22 novembre 2001.
M. Garneau quitte ses fonctions à l’Agence en 2005 pour poursuivre une carrière politique. Lors des élections fédérales d’octobre 2008, M. Garneau est élu député de Westmount-Ville-Marie sous les couleurs du Parti libéral du Canada. Il occupe ensuite les fonctions de porte-parole pour l’industrie, les sciences et les technologies et de représentant du Québec. Il est réélu en mai 2011 et occupe le poste de leader à la Chambre des communes et de porte-parole en matière d’affaires étrangères et de francophonie. Élu député de Notre-Dame-de-Grâce–Westmount en octobre 2015, Marc Garneau est nommé ministre des Transports du Canada en novembre 2015. En 2019, il est réélu lors des élections fédérales et conserve son poste. C'est en janvier 2021 qu'il est nommé ministre des Affaires étrangères du Canada.
Fiche du conférencierLa discussion a tout d’abord porté sur les lendemains du G7. Le ministre est revenu sur l’engagement des pays membres de fournir 2 milliards de doses de vaccins aux pays en développement et mentionnant la collaboration canadienne. Le ministre est également favorable à la mise en place d’une taxe mondiale sur les multinationales, mais il faudra recueillir le support de pays autres que ceux du G7 pour qu’elle voie le jour. Le support des membres du G20 serait essentiel selon lui.
La discussion s’est ensuite portée sur la Chine. Sur la question des Canadiens emprisonnés, le ministre a répondu que les États-Unis reconnaissent leur responsabilité dans leur arrestation arbitraire. Ainsi, le secrétaire d’État Anthony Blinken considère les deux prisonniers comme des citoyens américains, ce qui en fait une de ses priorités. Il reconnaît d’ailleurs que les relations sino-canadiennes sont compliquées, mais que le Canada est ouvert à la collaboration sur plusieurs sujets, notamment la lutte aux changements climatiques. Cependant, il a également mentionné que le Canada ne se priverait pas de critiquer la Chine sur des situations répréhensibles, tel que le mauvais traitement des Ouïghours. Par rapport à la Russie, le ministre estime que le pays joue un rôle déstabilisateur, mais que le Canada collaborera avec son allié américain pour faire changer les choses. Il croit également que la présidence russe du Conseil de l’Arctique permettra de faire avancer des priorités communes aux pays membres.
Sur la question de la lutte aux changements climatiques, le ministre croit qu’il y a un engagement sérieux de la part des autres nations qui prennent des cibles de réduction plus ambitieuses. Il estime que le Québec peut jouer un rôle important en exportant son hydroélectricité aux états et provinces avoisinantes. Le Canada peut également se positionner avantageusement sur le marché des métaux critiques nécessaires aux batteries de voitures électriques.
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