At this time, we have momentum on climate, but we need to have momentum on health (i.e. pandemic), or we will lose momentum on climate.
Mark Carney est diplômé en économie de l’Université Harvard, en plus de détenir une maîtrise et un doctorat en économie de l’Université d’Oxford.
Il débute sa carrière 1988 chez Goldman Sachs. Au cours de ses 15 années au sein de l’institution, il occupe notamment les postes de coresponsable du risque souverain, de directeur général des marchés de capitaux de la dette émergente et directeur général, banque d'investissement. En 2003, il est nommé sous-gouverneur à la Banque du Canada. De 2004 à 2007, il occupe les fonctions de sous-ministre délégué principal des Finances du Canada.
En 2008, M. Carney est désigné gouverneur de la Banque du Canada, un poste qu’il occupe jusqu’en 2013. Cette même année, il est nommé gouverneur de la Banque d’Angleterre. C’est à partir de 2020 qu’il occupe le poste de vice-président et chef de l'investissement en matière d'environnement chez Brookfield Asset Management, ainsi qu’envoyé spécial de l’ONU pour le financement de l'action climatique.
Fiche du conférencierLa discussion a débuté en abordant les efforts globaux pour lutter contre les changements climatiques. M. Carney croit que le sentiment d’urgence face à la crise climatique s’agrandit, mais que le travail à faire est énorme, avec une réduction globale de 8% des émissions à chaque année. À son arrivée à titre d’envoyé spécial de l’ONU, des pays représentant 30 % des émissions globales s’étaient engagés vers la carboneutralité, alors que ce chiffre atteint 70% présentement. Également, 60 % des émissions actuelles pourraient être réduits par des technologies commerciales et des politiques crédibles, tels qu’une taxe sur le carbone. Sur une autre question demandant la possibilité d’une taxe carbone internationale, M. Carney mentionne qu’il en rêve, bien que ce soit peu probable à court terme. Il a cependant rappelé la création d’un marché mondial sur les carbone offset qui pourrait atteindre annuellement 100 milliards de $ et aider grandement les pays en développement.
Par la suite, la discussion s’est tournée sur son livre., où il est d’avis qu’il y a un déséquilibre entre les valeurs du marché et celles des sociétés qu’il faut rétablir afin de prévenir des risques engendrés par une vision à court terme des investissements. Lorsque questionné sur la publication des rapports de TCFD, il remarque que peu de sociétés respectent tous les critères, alors que c’est essentiel pour une transition vers des initiatives vertes. Il a de plus rappelé la création de la GFANZ, qui regroupe des acteurs de la sphère financière avec des actifs de 70 trilliards de $ qui se sont engagés vers la carboneutralité.
M. Carney s’est également dit impressionné par la solidarité affichée par les individus en réponse à la pandémie et que cette même solidarité pourrait permettre de fixer des cibles plus ambitieuses pour l’environnement. Il croit également qu’il ne faut pas perdre le momentum sur la campagne de vaccination, car sinon l’engouement actuel pour des initiatives vertes pourrait en pâtir. De plus, il estime que la sphère financière serait gagnante à favoriser l’embauche d’individus venant de secteurs qui ne sont pas nécessairement liés à la finance.
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