Avec les centaines de solutions qui existent déjà, il faut une modernisation de la réglementation sur les normes environnementales qui corresponde à la modernisation de la technologie.
Bertrand Piccard est diplômé en médecine et hypnothérapie de l’Université de Lausanne. Il pratique la psychothérapie et la psychiatrie de 1986 à 2016.
En parallèle, il a une passion pour les sports aéronautiques. En 1985, il est sacré champion d’Europe de voltige en aile delta et en 1992, il remporte la première course transatlantique en ballon. En 1999, il réussit, à sa troisième tentative, le premier tour du monde en ballon sans escale. Il fonde cette même année l’organisation humanitaire Winds of Hope afin de venir en aide aux enfants victimes de conflits ou de catastrophes naturelles. En 2003, il s’associe à l’École polytechnique fédérale de Lausanne afin de créer un avion solaire sous le nom de Solar Impulse. Cet avion réussit son premier vol en 2011, avant de faire le tour du monde entre 2015 et 2016. Suite à ce vol, il lance en 2017 la Solar Impulse Foundation, qui fait la promotion des énergies propres et qui s’est mise au défi de trouver 1000 solutions pour protéger l’environnement. Il est également depuis 2015 ambassadeur du progrès et de la durabilité des Nations unies.
Fiche du conférencierDenis Leclerc détient un baccalauréat en communications publiques et gestion de l’Université Laval et un MBA en direction générale de l’Université Sherbrooke. Il est également diplômé du Collège des administrateurs de sociétés.
Il débute sa carrière en 1989 à titre de directeur principal des affaires corporatives chez Noranda. Il se joint par la suite à AbbitibiBowater en 1999 en tant que vice-président, développement durable et environnement. C’est en 2009 qu’il est nommé président et chef de la direction d’Écotech Québec. Il est également président du conseil d’administration de CanadaCleantech depuis 2017 et est membre dès 2018 du comité stratégique de la Solar Impulse Foundation.
Fiche du conférencierM. Piccard a débuté en expliquant son initiative. S’il juge positif que les gouvernements établissent des cibles de carboneutralité, il observe que ceux-ci ne savent pas toujours comme les atteindre. Il avance donc qu’il faut remplacer les technologies polluantes par de nouvelles plus propres. Il croit que les solutions écologiques sont aussi logiques, car elles devraient exister même s’il n’y avait pas l’impératif environnemental, tout simplement parce qu’elles sont beaucoup plus efficientes. Ces solutions doivent être rentables, surtout pour montrer aux décideurs que l’amalgame entre technologie verte et chute de l’économie n’a pas lieu d’être.
M. Piccard a ensuite discuté de la notion PIB, comme quoi l’économie ne peut progresser qu’avec une hausse de la production et de la consommation. Selon lui, il faudrait jumeler PIB et efficience, soit la baisse du gaspillage permis par de nouvelles technologies. D’ailleurs, il est d’avis qu’une modernisation de la réglementation serait plus efficace que des investissements supplémentaires en R&D. Selon lui, les annonces d’investissements en R&D permettent aux décideurs de reporter leurs engagements écologiques, alors qu’une modernisation de la réglementation a de nouveaux standards serait beaucoup plus efficace. En effet, le droit acquis d’utiliser des technologies inefficientes entraîne une certaine stagnation des normes. Si les normes étaient renforcées, il y aurait donc une nécessité d’innover et d’utiliser de nouvelles technologies, ce qui permet à de nouvelles entreprises de prendre d’assaut les marchés. La conjoncture actuelle est idéale pour ces nouvelles technologies, puisque les taux d’intérêt sont bas et les entreprises traditionnelles mises à mal par la pandémie. M. Piccard a également observé que les investisseurs à long terme se détournent des investissements polluants, qui deviennent des actifs de moins en moins intéressants.
La conférence s’est conclue sur une série de questions du public. Une demandait comment pallier l’intermittence des énergies éolienne et solaire. Il a répondu que pour les énergies fossiles, il y a un important gaspillage et qu’ainsi la production est augmentée pour y remédier. Ainsi, Il n’y a pas besoin de produire autant d’énergie si les nouvelles technologies diminuent ce gaspillage.
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