La tribune internationale de Montréal
Lors de l’élaboration des plans de lutte contre les changements climatiques, les grandes villes devraient être davantage consultées, car elles sont les vecteurs de la transition économique verte et inclusive.
Valérie Plante est née à Rouyn-Noranda. Elle est titulaire d’un baccalauréat en anthropologie, d’une maîtrise en muséologie, ainsi que d’un certificat en intervention multiethnique de l’Université de Montréal.
Avant de faire le saut en politique, Mme Plante a notamment été chargée des communications du Musée d’art contemporain, du Centre d’exposition de l’Université de Montréal et du Festival international de nouvelles danses de Montréal. En 2004, elle devient directrice du réseau national de la Fondation filles d’action. Elle est ensuite, de 2011 à 2013, conseillère en communication de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux du Québec.
Lors des élections municipales de Montréal en novembre 2013, Mme Plante est élue conseillère de ville dans le district de Saint-Marie sous les couleurs de Projet Montréal. Au cours de son mandat, elle a notamment occupé les postes de leader adjointe de l’opposition officielle, de vice-présidente de la Commission de la présidence du conseil municipal et de porte-parole de Projet Montréal pour le dossier du centre-ville et du tourisme. Le 4 décembre 2016, elle est élue cheffe de Projet Montréal. Mme Plante est élue mairesse de Montréal lors de l’élection municipale de novembre 2017. Elle est la première femme à occuper ce poste.
Fiche du conférencier
Après une présentation par M. Trottier, Mme Plante a débuté en rappelant les défis posés par la Covid-19. Elle a tenu à souligner que les villes sont capitales dans la lutte à la pandémie et qu’elles devraient être davantage consultées par les autres paliers gouvernementaux. La mairesse est également d’avis que la crise sanitaire a exposé les chamboulements potentiels d’une crise climatique et prépare les villes à y répondre. Elle croit que Montréal doit faire figure de proue en matière d’environnement et que la participation dans des réseaux comme C40 permet d’accomplir cet objectif.
La mairesse a poursuivi en mentionnant le plan climat de la Ville de Montréal. Elle est fière des objectifs ambitieux de ce plan, qui vise une réduction de 55 % des GES d’ici 2030 et la carboneutralité d’ici 2050. Elle a d’ailleurs lié le plan de relance économique avec les objectifs environnementaux, car elle souhaite que la relance fasse de Montréal un leader en termes d’économie verte et inclusive. Mme Plante a également souligné le nombre record de projets d’implantation et d’expansion d’entreprise qui a généré un investissement de 2,6 milliards de $ qui a permis à la métropole de passer à travers la pandémie mieux que d’autres grandes villes nord-américaines. Même si la crise sanitaire n’est pas terminée, il est impératif selon elle de profiter de cette occasion pour faire avancer la lutte contre les changements climatiques.
La discussion s’est conclue sur des questions du public. La première touchait la reprise économique de Montréal afin d’assurer sa compétitivité à l’international. Mme Plante croit qu’il faut voir le centre-ville et les transports différemment, mais qu’il y a plusieurs opportunités, telles que le REM. La dernière question demandait quel rôle les villes peuvent jouer pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. La mairesse estime que les cibles ne peuvent être atteintes si les villes ne réussissent pas leurs objectifs, car celles-ci ont un rôle capital et elles devraient être davantage consultées.
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