Cinq axes pour que le modèle agroalimentaire continue de se développer : augmenter la productivité; l’autonomie alimentaire et les exportations; le développement des régions; le soutien à une économie plus durable et la valorisation des métiers de premières lignes.
Gaétan Desroches détient un baccalauréat en bioagronomie de l’Université Laval ainsi qu’une maîtrise en administration des affaires de l’Université de Sherbrooke. Il débute sa carrière à la Coop fédérée en 1994 au sein de la division agriculture, ce qui l’amène à occuper des fonctions à responsabilités croissantes. En 2006, il est nommé chef de l’exploitation du groupe, un poste qu’il va occuper pendant huit ans. C’est en 2014 qu’il est nommé chef la direction de la Coop fédérée, aujourd’hui Sollio Groupe Coopératif.
Fiche du conférencierAprès une brève présentation de Mme Frulla, M. Desroches a enchaîné en donnant les raisons qui ont mené au changement de nom pour Sollio Groupe coopératif. Il a également mentionné les nombreuses filiales de cette coopérative quasi centenaire, dont le chiffre d’affaires est passé de 4 à 8 milliards au cours des cinq dernières années. Il estime que le modèle de Sollio est attrayant pour ses membres, car les investissements se font sur le long terme et les agriculteurs peuvent prendre des décisions qui affectent positivement leur communauté. Il a rajouté que le modèle des petites coopératives n’est plus adapté et que c’est pour cela que l’on assiste à une consolidation du secteur.
Le sujet de l’autonomie alimentaire a par la suite été abordé. M. Desroches est d’avis que c’est réalisable. Il croit que certaines cultures, comme le soya ou les pois chiches, qui sont présentement exportées, pourraient être transformées ici. Il sera cependant toujours nécessaire d’importer certains produits qui ne peuvent être produits en sol québécois. L’exportation est un facteur clé de l’industrie agroalimentaire québécoise, qui sinon ne pourrait pas prospérer. M. Desroches estime aussi que les subventions gouvernementales dans ce secteur sont essentielles pour demeurer compétitif, puisque les gouvernements étrangers font de même.
La discussion s’est conclue sur des questions du public. La première abordait l’importance de la recherche québécoise pour le milieu agroalimentaire. Il estime que le gouvernement devrait s’intéresser davantage à la recherche fondamentale dans le domaine et qu’il faudrait s’assurer que les universités puissent facilement transférer ce savoir. Les avancées technologiques seront capitales pour assurer la compétitivité des agriculteurs québécois. La seconde question demandait si les ventes internationales de Sollio pouvaient être redirigées au Canada pour garantir la sécurité alimentaire. Il croit que la sécurité alimentaire est une priorité et que suite à la Covid, la coopérative a soulevé cinq points qui devraient permettre d’atteindre cet objectif.
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