For the first time in 30 years, the human development index is going to decline this year
Achim Steiner est titulaire d’un baccalauréat en philosophie, politique et économie de l’Université d’Oxford et détient une maîtrise de l’Université de Londres en développement économique, planification régionale, développement international et politiques de l’environnement, en plus d’avoir suivi des cours à la Harvard Business School et à l’Institut allemand du développement de Berlin. Il débute sa carrière en 1988 au GIZ, un organe de développement international du gouvernement allemand. À partir de 1991, il est coordonnateur de programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature, avant d’être nommé conseiller aux politiques en 1995 de ce même organisme.
En 1998, il occupe la fonction de conseiller technique principal de la Mekong River Commission, ce qui l’amène à être nommé Secrétaire général de la Commission mondiale des barrages cette même année. En 2001, il retourne à l’Union internationale pour la conservation de la nature en tant que directeur général. En 2006, il est nommé Directeur du Programme des Nations Unies pour l’environnement, un poste qu’il occupera jusqu’en 2016. De 2009 à 2011, il a en parallèle exercé les fonctions de Directeur général de l’Office des Nations Unies à Nairobi. C’est en 2017 qu’il est désigné comme nouvel Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement.
Fiche du conférencierAprès une présentation de la situation par Mme Charron, M. Steiner a d’emblée souligné que la volonté de faire une relance économique verte est compromise. En effet, les pays développés ont dépensé des trillions en aide économique d’urgence, mais cet argent n’est pas nécessairement investi dans une transition verte. Cependant, les pays moins fortunés doivent réorienter les moyens limités à leur disposition pour palier à la crise, ce qui à des conséquences dans d’autres secteurs tel que l’éducation. Il est d’avis que la pandémie a accentué la fracture entre les pays riches et pauvres, tout en démontrant la fragilité de nos sociétés. Une reprise verte commence donc par constater les erreurs qui ont été faites dans le développement de nos sociétés pour y pallier. Par exemple, investir dans l’électrification du continent africain est une occasion de choix pour assurer un développement vert, car s’il imite le modèle actuel des pays développés, l’Accord de Paris aurait été signé en vain. Il voit d’un bon œil que les technologies vertes sont plus compétitives que jamais et que le monde financier investit dans ce domaine.
M. Steiner a poursuivi en rappelant l’importance de la recherche pour anticiper les enjeux futurs. Il croit que l’on a besoin de données précises pour comprendre, par exemple, les manifestations qui ont secoué plusieurs pays sur fond d’iniquité financière. Il a également salué les nombreuses innovations qui ont eu lieu pendant la pandémie, tel que des pays se dotant des capacités pour rejoindre rapidement des millions d’individus. Il a également mentionné que l’idée du développement en soi est en constante évolution et qu’il sera nécessaire de s’affranchir d’indicateurs comme le PIB/habitant.
La discussion s’est conclue sur des questions du public. La première s’interrogeait sur le rôle du secteur privé dans le développement international. M. Steiner estime que le secteur privé pourrait faire davantage afin d’atténuer les inégalités économiques et sera central dans une reprise verte. La seconde demandait sur l’impact de la Covid-19 sur le développement. Il a répondu que les besoins de plusieurs pays ont augmenté, ce qui pourrait entraîner un choc économique, alors que certains pays se dirigent vers une faillite. Il croit qu’il faudra prioriser certains secteurs pour éviter que les progrès réalisés soient perdus.
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