The instinct of the Biden administration will be to coordinate with international partners.
Richard Haass est diplômé en du Oberlin College en Ohio, en plus de détenir une maîtrise et un doctorat de la Oxford University. Il débute sa carrière en 1979 au sein du Département de la Défense américaine, avant de rejoindre le Département d’État de 1981 à 1985. De 1989 à 1993, il sert comme assistant spécial au président George H.W Bush, en plus d’être le directeur senior pour le Proche-Orient et l’Asie du Sud-est au sein du Conseil de la Sécurité nationale. De 2001 à 2003, il est le directeur de la planification des politiques au Département d’État et conseiller principal du Secrétaire d’État Colin Powell. Il est également le coordonnateur de la politique américaine pour le futur de l’Afghanistan et envoyé spécial des États-Unis pour le processus de paix en Irlande du Nord. Mr. Haass est président du Council on Foreign Relations depuis 2003.
Fiche du conférencierDans le cadre de la parution récente de son livre The World: A Brief Introduction.
Après un bref rappel de la situation par M. Gagnon, M. Haass a débuté en abordant les priorités de la future administration Biden. Selon lui, la grande priorité sera la lutte contre la Covid-19, mais il prévoit aussi que les États-Unis rejoindront certains accords internationaux et renoueront avec leurs alliés traditionnels. Cependant, les affaires domestiques devraient être prioritaires, étant donné la division interne. Par la suite, la relation avec la Chine a été abordée. M. Haass croit que les États-Unis doivent réagir aux problématiques soulevées par la Chine, mais que le réel défi sera de trouver un moyen qui préviendra une escalade de tensions. Il est également d’avis que, contrairement à l’administration Trump, les États-Unis devront se concerter avec leurs alliés pour faire pression sur le colosse chinois.
La discussion s’est poursuivie sur la mondialisation et les enjeux soulevés par la pandémie. M. Haas pense que chaque pays devrait se doter des moyens et de la volonté de prévenir épidémies. Il est également sceptique des capacités de prévention de l’OMS, car l’organisation doit respecter la souveraineté des États. Sur la question d’une reprise verte, M. Haass considère qu’il est fallacieux de devoir choisir entre l’environnement et la sauvegarde d’emplois, car l’expansion du secteur des énergies vertes entraîne une forte création d’emplois.
La conférence s’est conclue sur des questions du public. La première touchait les inégalités économiques et le rôle du commerce international. M. Haass a répondu qu’un plus grand rôle de l’État dans l’économie est possible, mais que les accords commerciaux, bien que peu populaires aux États-Unis, peuvent être utilisés pour la relance ou pour faire pression sur les partenaires sur certains enjeux, tels que le changement climatique. La seconde question demandait s’il fallait réformer le State Department. M. Haass considère que le prochain secrétaire du département devra restructurer le service, notamment en ramenant d’anciens employés, mais également en le rendant plus attrayant pour la jeunesse.
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