Le coût de l’inaction aurait été encore plus élevé que le coût de l’action en ce qui concerne les mesures de soutien des gouvernements pour contrer les effets de la pandémie.
Martin Coiteux a enseigné l’économie près de 20 ans à HEC Montréal et a été représentant principal de la Banque du Canada au Québec. Élu député sous les couleurs du Parti libéral du Québec lors des élections provinciales de 2014, il est nommé ministre responsable de l’Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes et président du Conseil du trésor. Il est ensuite ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de Montréal jusqu’en octobre 2018. C’est en janvier 2019 qu’il devient économiste en chef de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Fiche du conférencierMarie-France Paquet débute sa carrière en 2000 comme professeure adjointe à la Telfer School of Management de l’Université d’Ottawa. Elle rejoint en 2003 le ministère des Finances du Canada où elle est chef des relations commerciales générales. En 2010, elle est nommée directrice des opérations du secrétariat des politiques de développement régional et économique du bureau du Conseil privé. Elle rejoint, en 2013, le ministère des Transports du Canada à titre de directrice générale, sûreté du transport terrestre et intermodal. C’est en septembre 2017 qu’elle devient économiste en chef d’Affaires mondiales Canada.
Fiche du conférencierFrancis Généreux détient une maîtrise en économie de l'Université de Montréal et un diplôme en communication de l’Université du Québec à Montréal. Employé du Mouvement Desjardins depuis plus de 20 ans, il occupe aujourd’hui la fonction d’économiste principal. Il est responsable du suivi de la conjoncture économique mondiale et effectue les analyses et prévisions concernant l'économie américaine.
Fiche du conférencierMartin Lefebvre est détenteur d’une maîtrise en économie de l’Université du Québec à Montréal. Il débute sa carrière comme stratège économique chez Desjardins en 2002. En 2010, il est nommé vice-président, répartition de l’actif chez Natcan. Il se joint à la Banque Nationale en 2012 à titre de vice-président, allocation des actifs et stratégie d’investissement. En 2014, il devient responsable de la gestion du portefeuille Gestion privée 1859. C’est en 2017 qu’il est nommé vice-président, stratège et chef des placements.
Fiche du conférencierLa première question posée par Mme Rastello touchait les États-Unis suite à l’élection présidentielle. M. Généreux a d’abord soulevé qu’une administration Biden aurait plusieurs impacts sur les entreprises américaines, notamment une hausse des impôts et une réglementation plus sévère, notamment sur les normes environnementales. On devrait assister à une attitude plus conciliante que durant le mandat de Trump, mais il est probable qu’une tendance protectionniste demeure. M. Coiteux a poursuivi, rajoutant qu’un Congrès divisé pourrait bloquer le programme Biden-Harris, ce qui mènerait à moins de changements que prévu. Mme Paquet a souligné la forte imbrication des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis et que ceux-ci devraient profiter du retour d’une plus grande prévisibilité.
La discussion s’est poursuivie sur le sujet des marchés financiers. M. Lefebvre a commenté, rappelant que les marchés ont été rassurés par l’élection de Biden. Les mesures mises en place par les gouvernements et les banques centrales ont également été bénéfiques, même s’il faudra une impulsion supplémentaire pour atteindre les niveaux prépandémiques. Pour M. Coiteux, il faut également tenir compte de l’endettement massif des secteurs publics et privés, qui pourrait devenir problématique advenant une hausse des taux d’intérêt. Il a aussi prévenu qu’il faudrait empêcher une hausse de l’inflation, qui pourrait engendrer des scénarios néfastes. Mme Paquet a rajouté que la bonne situation fiscale du Canada avant la pandémie a permis des dépenses publiques plus conséquentes que dans d’autres pays.
Mme Rastello a ensuite abordé la situation économique ailleurs dans le monde. Sur le Brexit, M. Coiteux a soutenu qu’étant donné la longueur du processus, les investisseurs ont eu le temps de se préparer, bien qu’au final, tant le Royaume-Uni que l’Union européenne (UE) devraient signer un accord inférieur à la situation passée. Mr Lefebvre a de son côté soutenu que les programmes de relance pourraient permettre à l’UE de sortir l’austérité structurelle qui prévalait jusqu’à présent. Sur la Chine, Mme Paquet a rappelé que c’est la seule grande économie qui a renoué avec la croissance cette année. M. Généreux croit que la Chine va profiter du rattrapage que vivent les autres économies, mais qu’elle ne pourra relancer à elle seule l’économie mondiale.
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