Dans un monde polarisé, la communauté internationale demande que les voix comme celle du Canada s’élèvent pour soutenir et renouveler le multilatéralisme, contribuer à la stabilité et à la prospérité, et défendre les principes qui y sont rattachés.
François-Philippe Champagne est titulaire d’un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal et d’une maîtrise en droit de l’Université Case Western Reserve de Cleveland, en Ohio.
M. Champagne entame sa carrière comme avocat pour l’entreprise Elsag Bailey Process Automation, en Ohio. En 1994, il est transféré à Gênes, en Italie, au siège social de l’entreprise. En 1999, il se joint au Groupe ABB à Zurich, en Suisse, comme vice-président et avocat principal. Entre 2008 et 2013, François-Philippe Champagne occupe les postes de directeur du développement stratégique, d’avocat général par intérim et de membre du comité de direction d’AMEC Foster Wheeler à Londres, au Royaume-Uni.
Suite à l’élection fédérale d’octobre 2015, M. Champagne est élu député de la circonscription de Saint-Maurice-Champlain sous les couleurs du Parti libéral du Canada. Au cours de son premier mandat, il occupe successivement les postes de secrétaire parlementaire du ministre des Finances, de ministre du Commerce international et de ministre des Infrastructures et des Collectivités du Canada. Suite à la réélection du Parti libéral du Canada en octobre 2019, il est nommé ministre des Affaires étrangères du Canada.
Fiche du conférencierLe ministre Champagne a d’abord rappelé que le Canada jouit d’une position privilégiée sur la scène internationale, puisqu’il est le seul à détenir un accord avec tous les membres du G7. Il a tenu à rappeler l’importance du multilatéralisme et des institutions internationales pour la politique étrangère canadienne. Cependant, il a fait remarquer que ces institutions sont présentement mises à mal dans plusieurs pays par la résurgence de l’isolationnisme et du populisme. Il a cependant souligné que l’ordre international actuel basé sur les règles et les institutions, bien qu’imparfait, a permis une période de paix et de croissance sans précédent. Il a donc soutenu qu’une modernisation de ce système était nécessaire et que le Canada devrait jouer un rôle important dans cette modernisation.
Le ministre a ensuite abordé les priorités de son gouvernement en débutant par la question de la politique étrangère féministe, pour laquelle il s’est engagé à tenir un livre blanc. Il a également abordé la situation avec l’Iran, appelant le régime à faire preuve de transparence et de collaboration, notamment en transférant les boites noires et en indemnisant les familles des victimes de l’écrasement. Par la suite, il a fait état des relations avec la Chine, qui sont de nature complexe. Il a notamment réitéré l’appel à la libération des deux prisonniers canadiens en Chine et salué la coopération des autorités chinoises face à l’épidémie de Covid-19. Finalement, le ministre a abordé la candidature du Canada au Conseil de sécurité de l’ONU. Il a tenu à rappeler qu’un siège au Conseil est un outil de choix pour la promotion des principes et du leadership canadien face aux enjeux actuels.
En conclusion, le ministre a fait valoir l’importance historique du Canada dans les relations internationales, notamment sur la défense du multilatéralisme et des droits de la personne, en donnant les exemples des contributions de John Humphrey, Lester B. Pearson et Lloyd Axworthy.
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