C’est évident que l’on veut préserver les bénéfices de l’AECG pour nos entreprises et négocier avec le Canada une entente de libre-échange similaire.
Susan le Jeune d’Allegeershecque est diplômée en lettres et littérature française de l’Université de Bristol et elle est titulaire d’un master en stratégie et diplomatie internationale de la London School of Economics. Elle rejoint le Foreign & Commonwealth Office (FCO) en 1985 où elle travaille notamment pour le département de la non-prolifération nucléaire, puis pour celui en charge de l’ex-URSS.
En 1992, Mme le Jeune d’Allegeershecque est affectée au haut-commissariat britannique à Singapour comme chargée des affaires économiques. Elle revient au FCO en 1995 comme cheffe du service de gestion du personnel. En 1999, elle est nommée cheffe de mission à l’ambassade britannique au Venezuela, puis à celle de Colombie en 2002. Elle est ensuite nommée consule générale à Washington pour une durée de deux ans. Elle retourne au FCO de 2007 à 2012 comme directrice des ressources humaines avant de devenir ambassadrice et représentante permanente auprès des Nations Unies et des organisations internationales à Vienne. En 2016, elle est nommée chargée d’affaire à l’ambassade britannique en France. C’est en août 2017 qu’elle devient haut-commissaire au Canada.
Fiche du conférencierLa Haut-commissaire a débuté son allocution en rappelant que le Brexit est l’évènement le plus significatif de l’histoire récente pour le Royaume-Uni. Après plusieurs années d’incertitude, l’élection le 12 décembre 2019 du gouvernement majoritaire de Boris Johnson a finalement permis au projet de se concrétiser. Elle a d’ailleurs précisé que même si des négociations difficiles s’annoncent avec l’Union européenne (UE), les ententes conclues avec les pays européens sont toujours d’actualité.
Par la suite, Mme le Jeune d’Allegeershecque a mentionné que le retrait de l’UE permet au Royaume-Uni de s’attaquer directement à certains enjeux qui étaient auparavant des prérogatives européennes. Par exemple, il devient libre de négocier ses propres accords commerciaux avec les autres États. La Haut-commissaire a évoqué que le Royaume-Uni est à mieux de forger de nouvelles alliances et de se réinvestir dans certaines institutions, tel que le Commonwealth. Ces nouveaux partenariats devraient permettre au pays de mieux faire face aux enjeux mondiaux tels que les changements climatiques et le terrorisme.
Elle a aussi tenu à souligner la bonne entente qui règne entre les ministres des Affaires étrangères du Canada et du Royaume-Uni, ce qui devrait permettre de raviver le partenariat entre les deux pays. Elle a déploré qu’il a été quelque peu délaissé dans les dernières années et espéré d’ailleurs que les deux pays pourront négocier rapidement un accord commercial. En effet, elle a mentionné que 40 % du commerce canadien en Europe était à destination du Royaume-Uni. Elle a estimé par ailleurs que le Canada est le meilleur partenaire que puisse avoir son pays présentement. Elle a conclu son allocution en rappelant que maintenant que le Brexit est passé, le pays peut maintenant aller de l’avant.
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