Le Canada devrait être reconnu au 21e siècle pour sa diplomatie scientifique comme il l'a été pour les casques bleus au 20e siècle.
Mona Nemer est titulaire d’un doctorat en chimie de l’Université McGill et a suivi une formation postdoctorale en biologie moléculaire à l’Institut de recherche clinique de Montréal (IRCM) et à l’Université Columbia à New York.
Elle débute sa carrière comme professeure au département de pharmacologie de l’Université de Montréal. Elle occupe également, pendant cette période, les postes de directrice de l’unité de recherche en cardiologie moléculaire de l’IRCM et de titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la différenciation des cellules cardiovasculaires. En 2006, Mme Nemer rejoint l’Université d’Ottawa et y occupe les fonctions de professeure de biochimie, de vice-présidente à la recherche et de directrice du laboratoire de génétique moléculaire et de régénération cardiaque.
Ses travaux ont contribué à l’élaboration de tests diagnostiques pour la détection de l’insuffisance cardiaque et des causes génétiques liées aux maladies cardiaques congénitales. Elle est l’auteure de plus de 200 articles scientifiques. C’est le 26 septembre 2017 qu’elle est nommée Scientifique en chef du Canada.
Fiche du conférencierMona Nemer a débuté son allocution en soulignant le rôle grandissant de la science dans la diplomatie internationale et que le Canada devrait s'en servir davantage pour faire avancer ses intérêts. Elle a mentionné que la diplomatie scientifique est déjà au cœur de la stratégie diplomatique de pays comme la Lettonie et la Nouvelle-Zélande. Selon elle, la diplomatie scientifique devrait être la contribution canadienne du 21e siècle, comme les casques bleus l’ont été au 20e siècle. En effet, elle s'est dite d'avis que le Canada possède l’expertise, l’équipement de pointe et la diversité culturelle nécessaire pour devenir un acteur incontournable du milieu scientifique. Toutefois, il devrait accroître sa présence au sein des grands congrès et tribunes scientifiques internationales et intégrer davantage d'attachés scientifiques au sein de ses délégations à l’étranger.
Mme Nemer a ensuite expliqué que les retombées des avancées scientifiques dépassent les frontières et ont un impact bénéfique sur l'ensemble des États. Elle a d’ailleurs plaidé pour une collaboration plus étroite entre les pays afin de faciliter le partage de connaissances et de matériel de pointe, notamment pour faire face à de nombreux enjeux actuels qui dépassent le cadre national, tels que les changements climatiques et les épidémies
Suite à son allocution, Mme Nemer s’est entretenue avec son homologue du Québec, Rémi Quirion. Ils ont d’abord rappelé l’importance pour le Canada et les provinces de faire front commun en matière de représentation scientifique. Mme Nemer a d'ailleurs félicité le Québec pour la présence de conseillers scientifiques au sein de ses délégations à Londres et à Munich. Enfin, ils ont expliqué à l'auditoire le rôle des scientifiques en chef, notamment pour faciliter les contacts internationaux et coordonner les efforts de promotion du Canada. Ils ont également souligné que le Québec accueillera en septembre 2020 le congrès international des conseillers scientifiques en chef.
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