La vraie compétition pour l’attraction d’investissements ne vient pas des autres villes ou des autres provinces, mais des autres pays.
Alexandre Cusson est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires, concentration finances, de l’Université du Québec à Montréal et d’une maîtrise en éducation, profil administration scolaire, de l’Université de Sherbrooke. Au cours de sa carrière, il a été enseignant, puis directeur général du Collège Saint-Bernard, à Drummondville. C’est en novembre 2013 qu’il est élu maire de Drummondville. Depuis novembre 2017, il est également président de l’Union des municipalités du Québec.
Fiche du conférencierJosée Néron est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires, option comptabilité, de l’Université du Québec à Chicoutimi et d’une maîtrise en administration de l’École nationale d’administration publique. De 1986 à 2014, elle est comptable-contrôleure et gestionnaire du Centre dentaire et d’implantologie Desautels, à Chicoutimi. Parallèlement à son emploi, elle est directrice générale de l’Académie du ballet du Saguenay, en 1987 et 1988, et professeure en technique administrative au collège de Chicoutimi lors des sessions de printemps de 1991 à 1993. Mme Néron est élue conseillère municipale en 2013 et c’est en 2017 qu’elle est élue mairesse de Saguenay.
Fiche du conférencierVicki-May Hamm est diplômée en technique de travail social du Cégep de Sherbrooke et titulaire d’une attestation de spécialisation en lancement d’entreprise. Très impliquée auprès de la communauté de Magog, elle a notamment cofondé plusieurs organismes communautaires, dont le Centre des femmes Memphrémagog et la Maison de la Famille Memphrémagog. Elle est également une membre fondatrice de Magog Technopole. C’est en novembre 2009 que Mme Hamm est élue Mairesse de Magog. En juin 2018, elle est nommée présidente de la Fédération canadienne des municipalités pour un mandat d’un an.
Fiche du conférencierD’entrée de jeu, les trois panélistes ont fait la démonstration du développement économique de leurs villes au cours de la dernière décennie, notamment en ce qui a trait à la diversification de l’entrepreneuriat. Emilio Imbriglio les a ensuite amenés à se prononcer sur les impacts de la loi 122, qui reconnait le rôle des villes comme gouvernement de proximité, sur l’attraction d’investissements directs étrangers. Selon le maire de Drummondville, les élus ont avant tout un rôle d’ambassadeur et doivent ainsi maintenir des liens humains avec les sièges sociaux des filiales étrangères et les autres villes. Selon lui, les stratégies d’attraction doivent être à la fois ciblées, pour répondre aux besoins de la communauté ou des entreprises établies, mais un effort de prospection plus large vers de nouveaux secteurs. En accord avec M. Cusson, les mairesses de Magog et Saguenay ont ajouté qu’il est important de briser les préjugés entourant le travail de représentation international des élus. Par ailleurs, tous ont salué les efforts récents d’inclure davantage les régions dans les efforts provinciaux d’attraction d’investissements étrangers.
M. Imbriglio a ensuite amené les panélistes à se prononcer sur la question de pénurie de main-d’œuvre au Québec. Pour M. Cusson, celle-ci est une des raisons pour lesquelles les entreprises tardent à profiter des accords de libre-échange pour prendre de l’expansion. Selon Mme Hamm, l’enjeu de la main-d’œuvre est aussi d’accueillir et intégrer les nouveaux arrivants au sein des PME. En accord avec sa consœur, Mme Néron a aussi mis l’accent sur l’importance de mieux coordonner les efforts des organismes d’accueil.
Enfin, les panélistes se sont intéressés à la question du financement des infrastructures. Mme Hamm a déploré que les municipalités doivent gérer 60% des infrastructures alors qu’elles ne touchent que 8% des revenus gouvernementaux. Pour sa part, M. Cusson a dit souhaiter un meilleur soutien hors des grands centres, notamment pour le transport collectif.
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