On doit cesser en matière d’éducation d’opposer des choses qui sont complémentaires, comme le plaisir et l’effort ou la mémoire et la compréhension.
Jean-Michel Blanquer est titulaire de diplômes d’études approfondies de droit public et d’études politiques, d’une maîtrise en philosophie ainsi que d’un doctorat en droit.
Il devient, en 1989, chercheur à l’Institut français d’études andines, en Colombie. De 1992 à 1994, il est attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université Paris II, avant de devenir maître de conférences de droit public à l’Université de Tours, puis professeur de droit public à l’Institut d’études politiques de Lille. Entre 1998 et 2004, M. Blanquer est professeur de droit public à l’Université Paris III et directeur de l’Institut des hautes études de l’Amérique latine. Il est ensuite nommé recteur de l’Académie de Guyane, à Cayenne en Guyane française.
En 2006, M. Blanquer rejoint le cabinet du ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, M. Gilles de Robien. L’année suivante, il est nommé recteur de l’Académie de Créteil. De 2010 à 2013, il est directeur général de l’enseignement scolaire au ministère de l’Éducation nationale de France, puis, de 2013 à 2017, directeur général de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales.
C’est le 17 mai 2017 que M. Blanquer est nommé ministre de l’Éducation nationale de France. Depuis octobre 2018, il est également responsable de la Jeunesse.
Fiche du conférencierD’entrée de jeu, le ministre a fait le constat que le secteur de l’éducation doit se transformer pour faire face aux enjeux créés par la révolution numérique et son accès à une information massive et non structurée. Selon lui, il est impératif d’adapter le cursus éducatif, et ce dès le primaire, en y incluant des compétences numériques et de programmation, tout en continuant d’assurer une maîtrise des savoirs fondamentaux (lire, écrire, compter).
À cet égard, M. Blanquer a mis en évidence la nécessité de débuter dès le plus jeune âge. S’appuyant sur des études et sur les recommandations du Conseil scientifique de l'Éducation nationale qu’il a mis en place à son arrivée en poste, il a déclaré que si on réussit à inculquer les savoirs aux enfants dès la maternelle, on assure leur réussite dans l’avenir. En effet, l’intervention dès le plus jeune âge diminue l’impact des écarts sociaux dans la réussite de l’enfant et permet également de lui inculquer la complémentarité du plaisir et de l’effort, par exemple. C’est pourquoi la France a décidé de parler d’École de la confiance, qui doit nourrir la curiosité des enfants, impliquer davantage les parents dans le cheminement, et réduire le nombre d’enfants par classe de près de moitié dans les secteurs défavorisés.
Le ministre a ensuite brièvement présenté les mesures de son gouvernement pour les autres paliers d’éducation afin de favoriser la persévérance et la réussite scolaire. Il a notamment parlé de la revalorisation des écoles professionnelles et de la réforme du lycée général pour mieux préparer les jeunes au baccalauréat. Enfin, il s’est dit d’avis que les systèmes éducatifs gagneraient à s’inspirer des meilleures pratiques internationales tout en conservant leurs particularités locales.
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