A major problem with new technologies is that we have decision makers with no ability to judge whether the technology they're being sold is going to be able to deliver or not.
Dorothy Gordon est née au Ghana. Elle est diplômée de l’Université du Ghana et titulaire d’une maîtrise en études du développement de l’Université de Sussex, au Royaume-Uni. Après ses études, elle rejoint le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) comme coordonnatrice de la division Africa 2000. Elle occupe par la suite plusieurs postes de haut cadre, notamment en Zambie et en Inde.
En 2003, Mme Gordon est nommée directrice générale du Kofi Annan Centre of Excellence in ICT au Ghana, le premier institut de technologies avancées au pays. Elle met en place des programmes de littératie informatique et des cours de programmation accessibles à tous à travers des technologies à code source libre. La même année, elle rejoint le conseil du World Summit Award puis, en 2004, le conseil d’administration de la Free Software and Open Source Foundation for Africa.
En 2016, elle quitte le Kofi Annan Centre et s’établit à Londres où elle agit à titre de consultante. Elle est notamment fellow de la Chatham House, membre du conseil consultatif de Creative Commons et présidente du groupe de travail de l’UNESCO sur la littératie informatique. C’est en juillet 2018 qu’elle est nommée Présidente du Programme Information pour tous de l’UNESCO.
Fiche du conférencierMadame Gordon a expliqué que le Programme Information pour tous vise une diffusion équitable du savoir dans une optique où ce ne sont pas tous les pays qui en bénéficient de façon optimale. Leurs interventions se font majoritairement en Afrique, qu’elle a qualifié de « continent de l’avenir », avec ses 1,3 milliards d’habitants dont plus de 50% ont moins de 25 ans. Elle a d’ailleurs déploré que l’Afrique demeure un marché sous-estimé et mal exploité, même si les besoins en infrastructures et en formation sont tout aussi présents.
Mme Gordon a aussi réfuté la perception selon laquelle les pays africains n’ont pas les capacités pour développer et gérer les technologies dont ils ont besoin. Elle a mentionné qu’au cours des dernières années, l’attraction de capitaux a fait bondir le nombre de startup et de hubs d’innovations. Toutefois, la perception de l’Afrique comme un simple marché et non comme un terrain d’investissement et de concurrence freine l’élan entrepreneurial autour des nouvelles technologies. Un autre frein à cette croissance est l’inégale attraction des investissements étrangers entre les pays, notamment due aux différences linguistiques.
En conclusion, Mme Gordon a souligné que l’excellente réputation du Canada en matière de développement devrait mener à des engagements clairs au niveau des innovations technologiques. Elle a aussi enjoint l’auditoire à développer sa littératie informatique afin d’éviter les gaspillages de ressources autour de phénomènes tels que les réseaux sociaux ou les blockchains.
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