Selon le journal français Les Échos, il y a plus d'abonnés OTT que d'abonnés conventionnels sur la câblodistribution : c'est un changement majeur, et cette concurrence n'est pas seulement domestique, elle est étrangère.
Pierre Karl Péladeau est titulaire d’un baccalauréat en philosophie de l’Université du Québec à Montréal et d’un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal. Il rejoint Québecor en 1985 et participe au développement des Imprimeries Québecor. En 1991, il est nommé président du Groupe Québecor, qui comprend les secteurs de l’édition, de la distribution et de la vente au détail, puis devient président et chef de la direction de Québecor en 1999. Parallèlement à ses fonctions, il occupe aussi le poste de président et chef de la direction de la Corporation Sun Media entre 2008 et 2013.
En 2013, M. Péladeau quitte ses fonctions de président et chef de la direction et devient vice-président du conseil d’administration de Québecor et président du conseil d’administration du Groupe TVA jusqu’en mars 2014. Il se présente ensuite comme candidat du Parti Québécois dans la circonscription de St-Jérôme aux élections provinciales du 7 avril 2014 et est élu député. En mai 2015, il devient chef du Parti Québécois. L’année suivante, il quitte la vie politique et, en février 2017, il redevient président et chef de la direction de Québecor.
Fiche du conférencierÀ l’heure où les Québécois peuvent accéder à des contenus provenant du monde entier, M. Péladeau discutera de :
Pierre Karl Péladeau a commencé son allocution en rappelant les bouleversements récents qu’a connu la presse écrite. La stagnation des tirages et la baisse des revenus publicitaires, conséquences directes de la révolution numérique, ont poussé les dirigeants de ce secteur à des choix difficiles. Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes : au cours de la dernière décennie, nous avons assisté à une réduction de 43% des effectifs au Québec et de 36 000 emplois aux États-Unis dans le secteur de la presse écrite et à la fermeture de 300 journaux au Canada.
M. Péladeau a expliqué qu’historiquement, dans le domaine de la télévision, c’est le Fonds canadien des médias qui accorde des licences aux diffuseurs, en plus d’exercer un contrôle sur les redevances. Avec la révolution numérique sont apparus de nouveaux véhicules pour contourner ce système, les « OTT » (Over-the-Top media services) dont le plus célèbre est Netflix. Ce dernier est particulièrement populaire auprès des jeunes : près de 61% des milléniaux y seraient abonnés. Selon M. Péladeau, sans encadrement adéquat par le gouvernement ce nouveau créneau de diffusion va croire au détriment des véhicules conventionnels de distribution.
En plus de la problématique des OTT, M. Péladeau a exprimé son incompréhension face au traitement préférentiel qu’accorde le CRTC au paysage historique de la télédiffusion et aux chaînes publiques. Il n’a pas caché son mécontentement face à la disproportion des redevances par abonné entre les chaînes. Selon lui, il est impératif de revoir cette pratique qui empêche de faire avancer notre télévision et qui menace notre culture télévisuelle. En conclusion, il a souhaité que, à l’avenir, les règles imposées aux télédiffuseurs ne freinent plus l’innovation et la mise en valeur de notre créativité et notre langue.
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