Selon le Forum économique mondial, d'ici 3 ans, les heures de travail effectuées par l'automatisation passeront de 29% à 42%
Titulaire d’un doctorat en cristallographie de l’Université McGill, Suzanne Fortier devient, en 1982, professeure au département de chimie de la School of Computing de la Queen’s University en Ontario. Elle y occupe, entre 1995 et 2000, le poste de vice-rectrice à la recherche, puis, entre 2000 et 2005, celui de vice-rectrice à l’enseignement. En 2006, Suzanne Fortier est nommée présidente du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Depuis 2013, Mme Fortier occupe la fonction de principale et vice-chancelière de l’Université McGill.
Fiche du conférencierVieillissement de la population, transformation du marché du travail sous l’effet de l’automatisation et de l’intelligence artificielle, changements climatiques, le monde traverse une période de profonds changements auxquels nous devons nous adapter.
Alors que McGill s’apprête à célébrer 200 ans d’excellence en recherche et en enseignement, la principale Suzanne Fortier discutera du rôle clé des universités pour aider nos sociétés à relever les énormes défis auxquels elles font face.
Suzanne Fortier a d’emblée expliqué que la quatrième révolution industrielle bouleverse un peu plus chaque jour nos habitudes et nos milieux professionnels. En effet, selon une étude du Forum économique mondial, près de 50% des entreprises prévoient une baisse de leurs besoins de main-d’œuvre d’ici 2022 et sur même période, le nombre total d’heures de travail effectuées par l’automatisation passera de 29% à 42%. Selon elle, il est clair que les travailleurs de demain auront besoin de nouvelles compétences afin de s’adapter à cette nouvelle division du travail. Selon elle, les universités font partie de la solution et devront tenter de répondre à ce défi au même titre qu’à la gestion des changements climatiques, à l’éthique face à l’intelligence artificielle ou au vieillissement de la population.
Madame Fortier a ensuite partagé les quatre piliers qui soutiendront l’apport de l’Université McGill à la société de demain : la création d’opportunités pour tous, sans distinction aux revenus; la promotion d’une recherche audacieuse et apte à répondre aux défis de la société; la mise en place d’une culture d’innovation et de progrès; et une formation apte à répondre aux besoins du futur. Ce dernier point, selon elle, devra permettre aux étudiants de développer les compétences, l’adaptation et le leadership qui sera requis dans les domaines professionnels de demain.
Interviewée ensuite par l’économiste Alain Dubuc, Mme Fortier a exprimé le souhait que le nouveau gouvernement s’attarde aux universités lors de ses prochains budgets. Elle a dit vouloir investir davantage dans les programmes d’apprentissages, l’attraction de grands professeurs, la diversification des programmes et sur l’accès plus facile à l’expérience internationale pour les étudiants. Enfin, elle a déclaré que l’aspect élitiste et fermé des universités était révolu et qu’elles avaient désormais comme vocation d’accroître les échanges avec les milieux de travail, la société et la communauté étudiante.
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