We don’t have a lot of time, we have to act now. The IPCC (GIEC) report replaced urgency with emergency and this emergency began to drive people in all sectors.
Rachel Kyte est titulaire d’un baccalauréat en histoire et politique de l’Université de Londres et d’une maitrise en relation internationales de l’Université Tufts, au Massachusetts.
Elle entame sa carrière en 1997 comme conseillère auprès de l’Union internationale pour la conservation de la nature. En 2000, elle rejoint la Société financière internationale (SFI) du Groupe de la Banque mondiale où elle fait ses débuts comme directrice du bureau de l’Ombudsman. De 2003 à 2008, elle est directrice du développement social et de l’environnement à la SFI, avant d’être nommée vice-présidente, services de conseil aux entreprises.
En 2011, elle se joint à la Banque mondiale comme vice-présidente, développement durable. En 2013, elle devient vice-présidente du Groupe de la Banque mondiale et envoyée spéciale pour les changements climatiques. Rachel Kyte est nommée chef de la direction de Sustainable Energy for All et représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour l’énergie durable en 2016.
Fiche du conférencierEn faisant référence au rapport du GIEC, Mme Kyte a donné le ton en rappelant l’urgence d’agir en matière de changements climatiques. Selon elle, un grand pas pourrait être fait en accélérant la transition énergétique pour laquelle nous détenons déjà les ressources financières et technologiques. Elle a cependant déploré le désengagement et le manque de leadership des dirigeants politiques depuis les engagements pris à Paris en 2015 et critiqué les pays du G7 qui continuent à subventionner les énergies fossiles.
Mme Kyte a ensuite présenté des pistes de solution pour une plus grande efficacité énergétique. Selon elle, l’atteinte de cet objectif pourrait répondre à lui seul à combler 47% des besoins en énergie. Au niveau des bâtiments, les gains les plus importants pourraient être réalisés par l’amélioration des systèmes de chauffage et de refroidissement, ce qui aurait aussi comme effet d’accroître la qualité de vie dans plusieurs régions du monde. En ce qui a trait aux transports, elle a rappelé que ce secteur était névralgique à l’atteinte d’une économie carboneutre d’ici 2050, de par l’ampleur des infrastructures et de sa consommation importante d’énergies fossiles.
Enfin, Rachel Kyte s’est tout de même montrée optimiste pour l’avenir, particulièrement grâce à l’implication grandissante de la société civile et des entreprises. Elle a d’ailleurs constaté un intérêt et une préoccupation des dirigeants rencontrés dans les forums économiques internationaux, intérêt qui rejoint les revendications de la société civile. Elle a conclu en déclarant qu’il reste 10 ans pour redresser la situation et enjoint l’auditoire à agir dès maintenant et participer à la solution.
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