Le rapport de force entre les États-Unis et la Chine; la diminution du rôle des banques centrales; ainsi que les changements technologiques, climatiques et géopolitiques, sont des facteurs à surveiller pour la prochaine année.
François Bourdon compte 21 années d’expérience dans le domaine des placements et il est au service de Fiera capital depuis sa création, en 2003. Au cours de sa carrière chez Fiera Capital, il a occupé divers postes dont chef adjoint des placements, gestionnaire de portefeuille en recherche quantitative, directeur des stratégies de vente et développement de produits. M. Bourdon a également été consultant auprès de sociétés canadiennes de gestion de placement et d’assurance vie de premier plan. C’est en mai 2017 qu’il est nommé chef des placements global de Fiera Capital.
Fiche du conférencierFrançois Dupuis a notamment travaillé comme journaliste économique et comme conseiller économique au bureau de la coopération de l’ambassade du Canada au Niger. Il rejoint Desjardins en 1988, où il a notamment occupé les postes d’économiste principal et de stratège financier. Depuis juin 2006, il est vice-président et économiste en chef aux Études économiques du
Mouvement Desjardins.
Stéfane Marion a œuvré plusieurs années pour les ministères des Finances et de l’Industrie du Canada. Il rejoint le groupe économie et stratégie de la Financière Banque Nationale en 1999, où il occupe le poste d’économiste et stratège en chef depuis 2008. M. Marion a été élu meilleur prévisionniste au Canada en 2012 et 2013.
Fiche du conférencierMichèle Boisvert est économiste de formation. Elle débute sa carrière comme journaliste économique chez Radio-Canada, puis rejoint La Presse en 2002 où elle couvre l’actualité économique comme reporter, puis à titre d’éditorialiste et de chroniqueuse. En 2007, elle devient directrice du cahier Affaires du journal. En 2012, elle se joint à la Caisse de dépôt et placement du Québec à titre de première vice-présidente, affaires publiques et communications stratégiques. C’est en septembre 2015 qu’elle devient première vice-présidente, rayonnement des affaires à la Caisse.
Fiche du conférencierNos panélistes se sont d’abord prononcés sur les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, déplorant les impacts négatifs sur la chaîne d’approvisionnement mondiale. François Bourdon a soutenu que cette guerre commerciale pourrait éventuellement se terminer par la création de deux axes commerciaux distincts, tandis que Stéfane Marion prévoit pour sa part que l’interdépendance économique entre les deux pays forcera leur rapprochement. Dans un autre ordre d’idées, tous étaient d’accord à l’effet que les incertitudes qui ont entourées la renégociation ont été mauvaises pour les investissements et se sont montrés optimistes quant à une ratification rapide. Selon M. Dupuis, le Canada a sauvé les meubles et cet exercice aura permis d’ouvrir les yeux à nos dirigeants sur l’importance de diversifier nos exportations.
Du côté de la zone Euro, M. Bourdon a estimé qu’il y a un risque de fracture élevé à long terme, compte tenu des différences importantes entre les pays du nord et du sud. MM. Dupuis et Marion ont, quant à eux, mentionné que le poids économique de la zone, qui représente près de 25% du commerce mondial, et la baisse de l’endettement global lui permettra de se redresser. Ils ont ensuite attiré l’attention de l’auditoire sur les pays émergents, qui représentent 60% du PIB mondial, et des risques qu’un ralentissement de leur croissance pourrait engendrer. Stéfane Marion a cependant indiqué que les incertitudes sont normales en phase mature de l’économie et qu’il ne fallait pas réagir trop vite face à une désynchronisation des marchés.
Somme toute, les prévisions des panélistes se sont avérées assez positives pour 2019 avec une croissance d’environ 3%. Selon eux, une récession n’est pas à prévoir pour les deux prochaines années, mais le rapport de force entre les États-Unis et la Chine, la diminution du rôle des banques centrales, ainsi que les changements technologiques, climatiques et géopolitiques, constituent des facteurs à surveiller pour la prochaine année.
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