The best foreign policy starts with a good internal policy. We will start solving our internal problems and then explore what we can do to increase foreign investments and regain prestige on the international stage.
Marcelo Ebrard est titulaire d’un baccalauréat en Affaires internationales d’El Colegio de México. Il s’est par la suite spécialisé en administration publique à l’ENA à Paris. Il débute sa carrière politique au Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) dans le district fédéral (Ville de Mexico). En 1993, il est brièvement député fédéral pour le PRI avant d’être nommé sous-ministre des Affaires étrangères du Mexique. En 1995, il quitte le PRI et rejoint le Parti vert sous les couleurs duquel il est élu à la Chambre fédérale des députés en 1997. Il quitte le parti pendant son mandat qu’il complète à titre d’indépendant.
Pendant cette période, M. Ebrard cofonde le Parti centre démocrate qu’il quitte en 2000 pour rejoindre Andrés Manuel López Obrador (AMLO) du Parti de la révolution démocratique dans l’élection municipale de Mexico. AMLO est élu maire de Mexico et le nomme au sein de son conseil consultatif. Au cours de son mandat de six ans, M. Ebrard occupe notamment les postes de Secrétaire à la sécurité publique et de Secrétaire au développement social.
En 2006, M. Ebrard est élu à son tour maire de Mexico et chef du gouvernement du district fédéral. En 2009, il est nommé président du Conseil mondial des maires sur le changement climatique puis est élu, en 2012, président du Réseau mondial des Nations Unies pour des villes plus sécuritaires, poste qu’il occupe jusqu’en 2014.
M. Ebrard rejoint la campagne d’AMLO en vue de l’élection présidentielle de juillet 2018 à titre de responsable des États du nord-ouest. Suite à l’élection d’AMLO, il est désigné ministre des Affaires étrangères du Mexique, poste qu’il occupera dès le 1er décembre 2018.
Fiche du conférencierM. Ebrard a débuté son allocution en exprimant le désir du prochain gouvernement de regagner la confiance de la population mexicaine, par des mesures réalistes et à impact local. Pour ce faire, il est essentiel, selon lui, de réformer les lois qui ne sont pas, ou ne peuvent pas, être mises en œuvre dans le contexte d’aujourd’hui. À cet égard, la lutte contre la corruption est l’un des principaux enjeux auquel le nouveau gouvernement devra faire face. Il a expliqué que cette corruption s’étend jusqu’aux hauts niveaux du gouvernement et que le manque de respect envers le système juridique mexicain met en péril la croissance économique du pays. Un autre problème dû à l’application défaillante des lois est la lutte contre la drogue, causée notamment par la pauvreté qui touche 52 millions de mexicains.
En ce qui a trait à l’immigration illégale, le Secrétaire-désigné s’est intéressé à la vague de migrants en provenance d’Amérique centrale. Selon lui, il est primordial de revoir le système d’immigration mexicain, qui ne prévoit pas de visas par exemple, et l’adapter aux réalités d’aujourd’hui afin de le rendre plus efficace.
Enfin, M. Ebrard a expliqué que le Mexique doit d’abord régler ses problèmes internes afin de regagner du respect sur la scène internationale. Selon lui, c’est ainsi que son pays pourra recommencer à attirer les investisseurs internationaux. En réponse à une question de l’auditoire, il a déclaré que son pays se prépare au nouvel accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique mais qu’il recherche aussi à diversifier son économie. Il a, par ailleurs, enjoint les entreprises canadiennes à investir davantage au Mexique et à faire part de leurs idées afin de rendre l’environnement économique mexicain propice à la croissance et à l’innovation.
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