Naviguer les cycles économiques, guerres commerciales, pénuries de main d'oeuvre et révolutions technologiques"/>
On parle beaucoup du Président Trump et de ses tarifs sur l'acier. Mais Obama, lui, a banni l'acier étranger en 2008. C'est Obama qui nous a forcé à ouvrir une usine au New Hampshire.
Marc Dutil est né à Saint-Georges en Beauce le 25 décembre 1964. Il obtient un baccalauréat en management et en informatique du Boston College en 1987. Il fonde ensuite une entreprise de conception informatique dans le domaine des échanges électroniques.
En 1989, M. Dutil se joint au Groupe Canam Manac où il occupe, jusqu’en 1995, différents postes à l’usine de Saint-Gédéon-de-Beauce, tout en poursuivant sa formation dans diverses universités canadiennes et américaines. En 2001, il devient vice-président du groupe et puis vice-président exécutif et membre du conseil d’administration l’année suivante. Il est nommé président et chef de l’exploitation en 2003 et c’est en 2012 qu’il devient président et chef de la direction.
M. Dutil a été membre du conseil d’administration de l’Institut Canadien de la Construction en Acier (ICCA) pendant 10 ans avant d’en assumer la présidence de 2001 à 2003. Il est membre du Cercle des Présidents du Québec et il est président-fondateur de l’École d’Entrepreneurship de Beauce. En octobre 2013, la firme internationale Ernst & Young lui décerne le titre d’Entrepreneur de l’année pour le Québec. À la fin de la même année, il est nommé membre de l’Ordre du Canada.
Fiche du conférencierM. Dutil est d’avis qu’il y a deux courants de pensée en fait de stratégie d’entreprise : avoir un objectif précis et le suivre ou bien naviguer sans savoir exactement où cela peut mener. Selon lui, la meilleure stratégie est d’avoir une combinaison des deux et cela se traduit chez Canam par une gestion très serrée des activités de l’entreprise, qui réalise près de 10 000 projets par année, tout en s’accordant une flexibilité qui permet de résoudre les problèmes et de rester ouvert aux opportunités.
L’industrie de la construction est un domaine très difficile et très changeant, soutient M. Dutil. Le Groupe Canam a donc changé son approche, lui permettant d’atténuer les cycles économiques. Il a expliqué que lors des périodes prospères, son entreprise n’augmente pas ses dépenses et reste prudente, mais déploie du capital lors des périodes plus difficiles. C’est de cette façon que le groupe a pu faire la plus grosse acquisition de son histoire en 2010 en pleine crise économique.
Revenant ensuite sur les tarifs imposés sur l’acier par l’administration Trump, M. Dutil a rappelé que le président Obama avait, pour sa part, banni les importations d’acier durant la crise de 2008 et que presque toutes les administrations américaines depuis la fondation du Groupe Canam en 1960 ont déjà imposé des tarifs douaniers sur ce secteur. Selon lui, c’est justement ce qui a permis la création de l’entreprise, qui fabriquait des produits finis n’étant pas soumis à ces droits de douanes. De plus, pour atténuer les effets de ces mesures protectionnistes, la majorité des acquisitions de Canam au cours des dernières années ont été faites aux États-Unis.
Enfin, Marc Dutil a déclaré que le manque de main-d’œuvre auquel fait face le Québec aujourd’hui était prévisible à long terme. À ce sujet, il a indiqué que le plus important bureau de Canam a été ouvert en 1997 en Roumanie afin de palier à ce manque et qu’il contribue aujourd’hui à faire fonctionner au moins 5 usines en Amérique du Nord.
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