Nos délégations à l’étranger doivent en faire beaucoup plus pour aider nos entreprises à exporter davantage. Il faut accélérer la diversification de nos marchés d’exportation et de nos liens commerciaux que ce soit en Europe, en Amérique Latine, en Asie et en Afrique.
François Legault est né en 1957 à Sainte-Anne-de-Bellevue. Il est titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de HEC Montréal.
Il débute sa carrière en 1978 comme vérificateur chez Ernst & Young, puis devient chef d’équipe. Il rejoint Nationair Canada en 1984 à titre de directeur des finances et de l’administration et devient, l’année suivante, directeur du marketing de Québécair. En 1986, il cofonde Air Transat, dont il est le président-directeur général jusqu’en 1997.
Lors des élections provinciales de 1998, M. Legault est élu député de Rousseau sous les couleurs du Parti québécois. Il est successivement ministre de l’Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie; ministre de l’Éducation et vice-président du Conseil du Trésor; puis ministre de la Santé. Réélu en 2003, il devient porte-parole de l’Opposition officielle pour les finances et le développement économique. En 2009, il quitte son poste de député de Rousseau.
Le 21 février 2011, M. Legault et l’homme d’affaires Charles Sirois dévoilent le manifeste de la Coalition pour l’avenir du Québec, qui deviendra le parti politique Coalition avenir Québec en novembre 2011 et dont il est le chef. Lors des élections de 2012, M. Legault est élu député de l’Assomption et il y est réélu en 2014.
Fiche du conférencierFrançois Legault a d’entrée de jeu déclaré que son invitation au CORIM l’a poussé à énoncer sa vision des relations internationales du Québec afin de promouvoir les intérêts et l’identité du Québec dans le monde.
M. Legault souhaite mettre l’accent sur le commerce et la diversification des marchés afin de réduire l’écart de richesse entre le Québec et les autres provinces du Canada. Toutefois, cette ouverture économique ne doit pas se faire au détriment de notre production locale et c’est pourquoi il s’engage à imposer une part de contenu local dans les grands projets financés par le gouvernement afin de créer de l’emploi et de la richesse au Québec. Cette approche, selon lui, ne relève pas du protectionnisme, mais plutôt d’un nationalisme économique réfléchi. Il a également avancé l’idée de transformer Investissement Québec en institution de démarchage de calibre mondial avec une culture entrepreneuriale très agressive. Quant aux représentations du Québec à l’étranger, il estime qu’elles devraient en faire davantage pour aider nos entreprises à exporter.
Il a ensuite déclaré son intention de lancer des discussions pour forger une alliance énergétique avec l’Ontario et les provinces atlantiques afin d’augmenter considérablement nos exportations d’électricité. Cette alliance permettrait de multiplier les corridors de transport d’électricité vers d’autres États américains et de faire bénéficier ceux-ci d’une énergie propre et renouvelable.
Enfin, M. Legault a rappelé que, étant donné la faible natalité au Québec, l’immigration est un enjeu important pour la province. Il a déploré que, sur les 50 000 immigrants reçus chaque année, près de 26% quittent le Québec dans les 5 années suivant leur arrivée et que le taux de chômage de ceux qui restent s’élève à 15%. Selon lui, il est essentiel d’accueillir les candidats qui correspondent aux besoins de notre marché du travail, mais aussi de veiller à leur intégration à la majorité francophone.
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