On réfléchit aussi à des pistes novatrices pour la réduction du décrochage, la réussite réelle de la francisation, la formation continue en entreprise [...] parce qu'on veut faire du Québec la Nation la plus instruite au monde.
Jean-François Lisée est titulaire d’une licence en droit et d’une maîtrise en communication de l’UQAM. Il entame sa carrière comme correspondant au quotidien Le Jour de Thetford Mines, de 1973 à 1976. Il est successivement, de 1980 à 1992, journaliste pour La Presse canadienne, pigiste à Paris pour plusieurs médias québécois et français, correspondant à Washington pour le journal La Presse, L’actualité et L’événement du jeudi, puis rédacteur en chef adjoint de L’actualité.
M. Lisée devient ensuite conseiller des Premiers ministres Jacques Parizeau et Lucien Bouchard, entre 1994 et 1999. Il rejoint l’Université de Montréal en 2001 comme chercheur invité au Département de science politique, où il cofonde le Centre d’études et de recherches internationales (CÉRIUM) en 2004. Il en est le directeur exécutif jusqu’en 2012. Élu pour la première fois député de Rosemont sous les couleurs du Parti Québécois en 2012, M. Lisée est nommé ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur dans le gouvernement de Pauline Marois. C’est le 7 octobre 2016 qu’il devient chef du parti Québécois.
Fiche du conférencierVéronique Hivon est titulaire d’un baccalauréat en droit civil et en common law de l’Université McGill et d’une maîtrise en analyse et planification de politiques sociales de la London School of Economics and Political Science. Elle a également effectué des études de deuxième et troisième cycle en administration publique à l’ENAP.
Mme Hivon entame sa carrière en 1997 comme attachée politique et directrice de cabinet adjointe des ministres de la Justice du Québec Serge Ménard et Linda Goupil. Elle occupe de 2002 à 2008, plusieurs postes au sein du Conseil exécutif et du ministère de la Justice du Québec. Élue pour la première fois députée de Joliette sous les couleurs du Parti Québécois en 2008, elle occupe entre autre la fonction de porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice de 2009 à 2012. Mme Hivon est ensuite ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse dans le gouvernement de Pauline Marois, de 2012 à 2014. Elle occupe par la suite le poste de porte-parole de l’opposition officielle notamment en matière de culture et de communications, de 2014 à 2016, et de justice, depuis 2016. C’est le 28 janvier 2018 qu’elle devient vice-cheffe du Parti Québécois.
Fiche du conférencierJean-François Lisée et Véronique Hivon ont notamment profité de la tribune du CORIM pour faire connaître les objectifs du Parti Québécois en matière d’éducation. Ils ont mis en évidence que la remontée du Québec dans les classements mondiaux, comme PISA, était due aux investissements en éducation depuis la Révolution tranquille.
Mme Hivon a souligné que l’investissement en éducation permet une plus grande mobilité sociale. Elle a indiqué que le Québec détenait d’ailleurs l’indice de mobilité sociale le plus élevé en Amérique du Nord. Pour illustrer son propos, Mme Hivon a soutenu qu’en 2012, 53% des étudiants universitaires étaient de première génération, c’est-à-dire que leurs parents n’ont pas fréquenté l’université. En ce sens, elle a annoncé que le Parti Québécois souhaite instaurer une loi « bouclier » afin de rendre illégales de futures compressions budgétaires en éducation. Cette mesure aurait pour but d’assurer une éducation prévisible et équitable pour tous les élèves. Elle note qu’une telle loi serait une première mondiale et pourrait servir d’exemple à l’international.
M. Lisée a poursuivi avec une seconde annonce à l’effet que le Parti Québécois souhaite lancer une Décennie québécoise de l’alphabétisation à partir de janvier 2020. Il a mentionné que les données de l’OCDE montrent que le Québec se situe en deçà du niveau moyen d’alphabétisation du Canada et des États-Unis. Cette lutte contre l’analphabétisme, notamment avec la collaboration des enseignants, pourrait avoir des retombées économiques d’environ 6,6 milliards $ par année pour le Québec.
Par ailleurs, lors de la partie entrevue, M. Lisée a proposé de recréer un ministère qui chapeauterait les relations internationales et le commerce international, comme celui dont il fut ministre entre 2012 et 2014. Mme Hivon a également souhaité une meilleure accessibilité aux études supérieures, ce qui favoriserait la rétention des étudiants internationaux.
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