Tôt ou tard, l’Union européenne devra aborder une directive sur la clarté pour répondre aux aspirations des différentes Nations qui la composent. La démocratie consiste à pouvoir défendre les idées et à éventuellement pouvoir les matérialiser si une majorité claire les soutient.
Iñigo Urkullu est né à Alonsotegui au Pays basque espagnol. Il détient un diplôme de professeur des écoles, spécialisé en philologie basque et a enseigné de nombreuses années. Parallèlement à ses fonctions d’enseignant, il siège au conseil social de l’Université du Pays Basque de 1986 à 1989.
Il est élu pour la première fois comme député de la région de Biscaye au parlement basque en 1994 et sera réélu à trois reprises, jusqu’en 2007. Pendant ses quatre mandats, il a notamment siégé sur la Commission de l’éducation et de la culture ainsi que sur la Commission spéciale sur l’autogouvernement. Il a également été membre du Conseil de direction de l’Euskera, l’organe officiel de diffusion des activités de l’Académie de la langue basque, de 1994 à 2001, et président de la Commission des droits de l’homme de 1998 à 2008. Entre 2007 et 2012, il est président de l’Euskadi Buru Batzar, la Commission exécutive du Parti nationaliste basque. Il avait auparavant présidé la Commission exécutive territoriale de Biscaye pendant huit ans.
C’est le 15 décembre 2012 que M. Urkullu est élu Lehendakara d’Euskadi, Président du Gouvernement du Pays basque.
Fiche du conférencierLe discours du Lehendakari d’Euskadi (Président du gouvernement du Pays basque), M. Iñigo Urkullu, s’est articulé autour de trois axes, soit la place de la nation basque au sein de l’Europe, le modèle de développement humain durable adopté par son gouvernement et l’avenir de l’autonomie basque.
M. Urkullu a d’abord mentionné que le Pays basque adhère au cadre européen et à sa Stratégie Europe 2020 de croissance durable et inclusive. Il a également déclaré qu’Euskadi fait partie des principaux réseaux de coopération interrégionale et promeut activement la participation des nations et des peuples dans un modèle de gouvernance à plusieurs niveaux, notamment par le biais de la Commission de l’Arc Atlantique. Le Lehendakari a également mis en évidence la performance de l’économie basque, dont les ¾ du budget sont consacrés à la santé, l’éducation et la protection sociale. Que ce soit au chapitre du niveau d’enseignement, des inégalités ou du revenu par habitant, le Pays basque fait mieux que la moyenne européenne. Son gouvernement a par ailleurs mis en place une nouvelle politique économique, le Plan 4i, qui mise sur l’investissement, l’industrie, l’innovation et l’internationalisation, et qui, selon lui, pourrait être une source d’opportunités pour le Québec. Enfin, M. Urkullu a conclu en se positionnant pour une Europe agissant comme une fédération des nations. Il est d’avis que l’Union européenne devra tôt ou tard aborder une « directive sur la clarté » pour répondre aux aspirations des différentes nations qui la composent et ainsi adapter le cadre juridique à la réalité sociale de notre époque. Dans le cas spécifique du Pays basque, l’autonomie dont il bénéficie depuis 1979 quant à sa langue, sa culture et sa fiscalité a été synonyme de progrès.
En réponse à une question de l’auditoire, le Président Urkullu a rappelé sa position sur la situation catalane, depuis le référendum du 1er octobre dernier. En tant que nationaliste, il s’est positionné contre l’application de l’Article 155 de la constitution espagnole, alors qu’il y avait encore place à la discussion entre les deux gouvernements, et a souligné que le processus d’indépendance doit se faire de façon légale et libre.
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