No one wants Google to be the arbiter of truth. […] It’s a particular challenge to make sure that we do the right thing without crushing free expression.
Richard Gingras détient un baccalauréat d’anglais du Boston College. En 1979, il crée le premier magazine interactif en ligne en partenariat avec CBS, NBC et PBS. En 1987, il fonde et devient président de MediaWorks, une entreprise de conception de logiciels de gestion stratégique de l’information. Il rejoint ensuite Apple, en 1993, et dirige le design et le développement de son service en ligne eWorld. Entre 1996 et 2001, il est successivement conseiller stratégique pour Storify, cofondateur et vice-président du fournisseur de large bande @Home Network, et vice-président principal et directeur général de Excite@Home. M. Gingras fonde en 2002 Goodmail Systems, une compagnie d’analyse de réputation des courriels. Il dirige Goodmail Systems jusqu’en 2007 avant de rejoindre Google comme conseiller stratégique auprès de l’équipe de direction. En 2009, il quitte Google et devient chef de la direction du Salon Media Group, qui détient notamment Salon.com et la communauté virtuelle The Well. Il retourne chez Google en 2011 et devient vice-président, News.
Parallèlement à ses fonctions, M. Gingras est membre du conseil d’administration de l’International Center for Journalists; de la First Amendment Coalition; du Shorenstein Center on the Press, Politics and Public Policy de l’Université d’Harvard; et de la Manship School of Mass Communications de l’Université d’État de Louisiane.
M. Gingras a débuté son allocution en rappelant qu’Internet abritait aujourd’hui plus d’un milliard de sites et possédait 3 milliards d’utilisateurs. Si l’ampleur d’Internet permet notamment un plus grand accès à l’information, M. Gingras a précisé que notre relation avec les médias en est transformée. En effet, il a expliqué que les utilisateurs d’Internet sont devenus des producteurs de contenu ce qui crée une certaine cacophonie. De ce fait, M. Gingras a partagé quelques conseils à l’auditoire, principalement issu du monde des médias, afin de se démarquer sur la toile. Sa première suggestion, et la plus importante selon lui, est de présenter un contenu médiatique local accompagné d’un aspect de rareté. Il a également enjoint les sites d’information à utiliser le projet AMP mené par Google afin d’accélérer le chargement du contenu de leurs pages, étant donné que 50% des utilisateurs abandonnent un site s’il prend plus de 3 secondes à s’afficher. En ce qui a trait aux fausses nouvelles, M. Gingras a rappelé que le moteur de recherche de Google n’est pas parfait et qu’il est important de le perfectionner avec, entre autres, une collaboration plus accrue avec la communauté Internet de vérification des faits. Il s’est également montré soucieux de l’enjeu que représente la liberté d’expression, qui prime sur la véracité. Selon lui, les fausses nouvelles ne sont qu’un symptôme d’un problème encore plus grand qu’est la perte de confiance d’une portion grandissante de la population envers les institutions, dont font partie les médias traditionnels. M. Gingras a conclu en rappelant que le rôle de Google est notamment de fournir des outils d’information à l’utilisateur pour lui permettre une meilleure compréhension des enjeux et faire en sorte qu’ils puissent se faire une opinion informée sans qu’elle lui ait été imposée.
En association avec
Avec l'appui de