Les 27 partenaires de la Grande-Bretagne considèrent unanimement, aujourd’hui, que les Britanniques ont commis l’erreur historique la plus grave de l’histoire du Royaume.
S.E. Nicolas Chapuis est titulaire d’une maîtrise et d’un dîplome d’études approfondies en études chinoises. Il est également licencié en histoire et en études mongoles. M. Chapuis entame sa carrière à l’ambassade de France à Pékin en 1980 où il occupe le poste d’attaché de presse, puis de deuxième secrétaire aux affaires politiques. De 1986 à 2003, il occupe différents postes au sein de représentations françaises à l’étranger, notamment premier conseiller à l’ambassade de Singapour; consul général à Shanghai; et directeur de l’Institut français et premier conseiller aux affaires culturelles à Londres. Il assumera également les fonctions de chargé de mission auprès du secrétaire général adjoint pour les affaires européennes et économiques, puis de sous-directeur pour l’Extrême-Orient au ministère des Affaires étrangères de France (MAE).
En 2003, M. Chapuis est nommé ambassadeur de France en Mongolie, puis, en 2005, ministre conseiller à l’ambassade à Pékin. Il retourne au MAE en 2010 comme coordinateur de la Taskforce WikiLeaks avant d’être nommé directeur des Systèmes d’information en 2011. Depuis le 4 février 2015, M. Chapuis est ambassadeur de France au Canada.
Fiche du conférencierRaymond Chrétien entame sa carrière au ministère des Affaires extérieures du Canada (MAE) en 1966. Il reçoit sa première affectation l’année suivante à la Mission permanente du Canada auprès de l’ONU, à New York. De retour à Ottawa, il travaille au bureau du Conseil privé, au Conseil du Trésor et à l’Agence canadienne de développement international. De 1972 à 1978, M. Chrétien est affecté aux ambassades canadiennes à Beyrouth et à Paris. Il est ensuite nommé ambassadeur du Canada au Zaïre. Il retourne à Ottawa en 1981, puis il est nommé nommé en 1985 ambassadeur du Canada au Mexique. Entre 1988 et 1991, il est sous-secrétaire d’État associé au MAE. Il est ensuite nommé ambassadeur du Canada en Belgique et au Luxembourg, de 1991 à 1994; aux États-Unis, de 1994 à 2000; puis en France de 2000 à 2003. Il quitte la fonction publique fédérale en 2004, et rejoint le cabinet d’avocats Fasken Martineau à titre d’associé et conseiller stratégique. C’est en 2009 qu’il devient président du conseil d’administration du CORIM.
Fiche du conférencierQuestionné d’abord sur l’Accord de libre-échange Canada-UE, M. Chapuis a souligné qu’il ne croit pas que l’entrée en vigueur de l’accord soit menacée par la vague de protectionnisme qui frappe plusieurs pays membres de l’Union européenne (UE) puisque les procédures de ratifications nationales sont déjà entamées. Il a affirmé que les critiques de l’accord doivent comprendre que l’abolition des droits de douane correspond à une augmentation immédiate du pouvoir d’achat des consommateurs. À propos du Brexit, il est d’avis que les Britanniques ont commis la plus grave erreur de leur histoire en choisissant de quitter l’UE, car ils perdront non seulement le libre-marché européen, mais également celui avec le Canada. Dans le contexte des élections françaises et de la montée en popularité du Front National, M. Chapuis a affirmé que ce n’est pas la France qui est à la veille d’une révolution, mais que c’est plutôt le monde qui en traverse une actuellement. Il a expliqué que cette révolution mondiale est marquée par une incertitude politique et économique, notamment suite à l’arrivée en poste du nouveau président Donald Trump. Toutefois, selon lui, on assiste parallèlement à l’émergence du libéralisme social incarné par Justin Trudeau et Emmanuel Macron. Par ailleurs, si les États-Unis se retirent d’une mondialisation qu’ils ont eux-mêmes créée, a fait remarquer M. Chapuis, l’Europe est prête à reprendre le leadership. Interrogé sur le thème du terrorisme, l’ambassadeur a déploré le terrorisme en France qu’il a qualifié de virus interne s’attaquant à la jeunesse et a plaidé pour une meilleure prévention. L’entretien s’est conclu sur la menace que représente la Corée du Nord avec ses armes nucléaires. Optimiste, M. Chapuis a assuré qu’une situation similaire en Iran avait démontré qu’il est possible d’éviter le pire si Pékin et Washington s’entendent sur la façon de gérer cette menace.
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