En 2015 et 2016, pour la première fois, les compagnies aériennes génèrent une rentabilité qui est supérieure au coût du capital.
Alexandre de Juniac est diplômé de l’École polytechnique de Paris et de l’École Nationale d’Administration. Il entame sa carrière comme maître des requêtes et secrétaire général adjoint du Conseil d’État de 1990 à 1993. Il est ensuite nommé conseiller technique au cabinet du ministre du Bugdet, M. Nicolas Sarkozy, jusqu’en 1994, avant d’être nommé directeur adjoint du cabinet. En 1995, M. de Juniac rejoint la société Thomson SA où il occupe le poste de directeur du plan et du développement, puis il rejoint, en 1997, Sextant Avionique où il est directeur commercial, avions civils. En 1998, il rejoint Thomson-CSF, qui devient Thales en 2000, où il occupe successivement les postes de secrétaire général; de directeur général adjoint, chargé des systèmes aériens; et de directeur général, Asie, Afrique, Moyen-Orient et Amérique Latine.
En 2009, Alexandre de Juniac est nommé directeur de cabinet de la ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi de France, Mme Christine Lagarde. Il occupe ensuite les postes de président-directeur général d’Air France, de 2011 à 2013, puis de président-directeur général d’Air France-KLM de 2013 à 2016. C’est le 1er septembre 2016 que M. de Juniac est nommé directeur général et chef de la direction de l’Association du transport aérien international (IATA).
Fiche du conférencierM. de Juniac a rappelé la mission de l’IATA, soit de promouvoir des liaisons aériennes sûres, efficaces, économiques et durables à travers le monde ainsi que de définir et faciliter la mise en place des normes communes à ce secteur. À cet égard, il a rappelé que plus de 100 000 liaisons aériennes sont effectuées chaque jour, et que l’industrie aérienne devrait transporter, en 2017, quatre milliards de passagers et 55 millions de tonnes de fret, qui correspondent au tiers de la valeur des biens qui sont échangés dans le monde. M. de Juniac s'est ensuite penché sur l’évolution du secteur de l’aviation dans les dernières années. Il a notamment souligné qu’en 2016, l’industrie du transport aérien a réalisé un bénéfice record de 35,6 milliards $. Malgré l’envergure de cette donnée, M. de Juniac a indiqué que cela ne représentait qu’un bénéfice de 5.1%, soit une moyenne de 9,43$ par passager. Sur le plan environnemental, le directeur général de l’IATA a rappelé que, malgré des prévisions qui tablent sur 7,2 milliards de passagers d’ici 2035, soit presque le double du nombre actuel, son organisation s’est notamment engagée à stabiliser ses émissions nettes de CO2 grâce à une croissance neutre en carbone à partir de 2020. M. de Juniac a ensuite abordé la question de la sécurité du transport aérien en mentionnant qu’en 2016, seulement 10 accidents mortels ont été à déplorer pour 40,4 millions de vols en toute sécurité. Enfin, M. de Juniac a plaidé pour diminuer les loyers de la Couronne perçus sur les aéroports canadiens. Selon l’évaluation de l’IATA, une suppression de ces frais augmenterait le PIB canadien de plus de 300 millions $ et permettrait de créer plus de 4 000 emplois. Il a également mis en garde le gouvernement contre toute volonté de privatiser les aéroports, qui pourrait causer une hausse du coût des voyages et une remise en cause de la qualité des services.
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