It’s at times of acute suffering or fear that society might turn inward. […] We see this in the election of Donald Trump and the Brexit vote in the UK. These events, as many have said, express the giant battle that is under way in Western democracies.
Alan Shepard est titulaire d’un baccalauréat du St. Olaf College au Minnesota ainsi que d’un doctorat en anglais de l’Université de Virginie. En 1990, il devient successivement assistant professeur, professeur et directeur à la Texas Christian University. En 2002, il rejoint ensuite l’Université de Guelph, en Ontario, à titre de professeur et directeur de la School of English and Theatre Studies. En 2005, il est nommé vice-recteur associé à l’enseignement de l’Université de Guelph. M. Shepard occupe ensuite les postes de provost et de vice-président de la Ryerson University, à Toronto, de 2007 à 2012.
C’est en 2012 qu’il est nommé recteur et vice-chancelier de l’Université Concordia. Parallèlement à ses fonctions, M. Shepard est également président du Conseil d’administration du Réseau canadien de documentation pour la recherche.
Fiche du conférencierM. Shepard a d’abord relevé une contradiction majeure entre les progrès de la société moderne et les inégalités grandissantes, tant à l’échelle de la planète qu’au sein des pays développés. Cette contradiction, selon lui, serait l’une des causes du repli sur soi et du nationalisme de plusieurs pays en opposition à la mondialisation et à l’accélération des changements. À cet égard, il est d’avis que les institutions internationales et l’implication citoyenne dans la démocratie et les institutions publiques font partie de la solution. M. Shepard croit par ailleurs que l’optimisme canadien pourrait permettre au Canada d’assurer un rôle de leadership dans la lutte à l’extrémisme. Il a ensuite relevé trois secteurs de l’économie qu’il croit essentiel de développer pour préserver la démocratie libérale. D’abord, les technologies vertes, qui représentent mondialement 1 350 milliards $, sont, selon lui, un moteur important de l’économie et permettent d’améliorer la santé publique. À cet effet, M. Shepard a mentionné que le Québec a tous les outils pour devenir un leader dans ce secteur grâce à ses énergies renouvelables et ses universités de classe mondiale. Le second secteur est celui des transports et de la mobilité durable. Enfin, l’éducation est le troisième secteur-clé, car elle offre des opportunités d’échanges et de mobilité pour la jeunesse. Il a déploré que seulement 2 à 3% des étudiants universitaires canadiens et québécois acquièrent une expérience à l’étranger dans le cadre de leur formation. Ce nombre est grandement inférieur à ce qui prévaut en Europe et il a conclu en déclarant qu’il revient aux universités d’améliorer la situation pour pousser davantage nos étudiants à traverser les frontières.
Alors que le Canada célèbre son 150e anniversaire et Montréal, son 375e, de nombreux pays en Occident se replient sur eux-mêmes. Durant cette transition d’ordre mondial, notre réputation d’ouverture et de collaboration devient soudainement un avantage de taille et une occasion inestimable. Pour bien se positionner au cours des 50 prochaines années, le Canada doit mettre l’accent sur l’échange : celui des personnes et celui du savoir, cette marchandise clé du 21e siècle.
Le recteur de l’Université Concordia, Alan Shepard, partagera ses idées sur les moyens de profiter de ce moment charnière dans l’histoire pour aider le Canada à prospérer.
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