La dualité entre nos cultures anglophone-francophone, et notre identité à être multiculturels aussi, fait en sorte qu'il y a quelque chose dans l'eau [qui fait] qu'on veut toujours prouver à l'autre qu'on existe, et c'est extrêmement positif.
Originaire de Montréal, Yannick Nézet-Séguin a étudié au Conservatoire de musique du Québec à Montréal. Il a également étudié la direction de chorales au Westminster Choir College à Princeton, au New Jersey.
M. Nézet-Séguin débute sa carrière comme directeur artistique du Chœur polyphonique de Montréal, en 1994, puis du Choeur de Laval en 1995. La même année, il fonde son ensemble vocal et instrumental, La Chapelle de Montréal, qu’il dirige jusqu’en 2002. Depuis 2000, M. Nézet-Séguin est directeur artistique et chef principal de l’Orchestre Métropolitain de Montréal. Il occupe par la suite les postes de principal chef invité du Victoria Symphony en Colombie-Britannique, entre 2003 et 2006, et de principal chef invité de l’Orchestre philharmonique de Londres entre 2008 et 2014.
Parallèlement à ses fonctions à l’Orchestre Métropolitain de Montréal, M. Nézet-Séguin est chef principal de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam depuis 2008, et directeur musical de l’Orchestre de Philadelphie depuis 2012. En juin 2016, on annonce qu’il sera le prochain directeur musical du Metropolitan Opera de New York et qu’il entrera en fonction en 2020.
M. Nézet-Séguin est détenteur de doctorats honorifiques de l’Université du Québec à Montréal, de l’Institut Curtis de Philadelphie et de l’Université Rider de Princeton. Il est aussi Compagnon de l’Ordre du Canada (2012), Compagnon des arts et des lettres du Québec (2015) et Officier de l’Ordre national du Québec (2015).
Fiche du conférencierDans un premier temps, M. Nézet-Séguin a comparé les qualités d’un chef d’orchestre avec celles d’un chef d’entreprise, en affirmant qu’un bon leader sait d’abord transmettre la confiance et la motivation à son équipe afin que chacune de ses composantes arrive à se dépasser. M. Nézet-Séguin a ensuite expliqué que Montréal lui a permis de bâtir sa personnalité musicale, car c’est un milieu où la culture et la créativité sont valorisées. Il a poursuivi en donnant quelques exemples de mécanismes de financement qu’il a pu observer au cours de sa carrière à l’étranger, notamment à Rotterdam, où les musiciens sont des employés municipaux et où les activités de l’orchestre sont financées par la vente de billets, ainsi qu’à Berlin où l’ensemble des coûts sont assumés par les gouvernements. Dans le même ordre d’idées, il a fait la comparaison avec le financement aux États-Unis, qui provient principalement de la philanthropie et des recettes des concerts. Quant à l’apport des secteurs privés et publics dans le financement de la culture au Québec, M. Nézet-Séguin croit que nous sommes à l’étape cruciale de ne pas choisir l’un ou l’autre, mais d’avoir l’un avec l’autre. Il a aussi souligné le rôle des organismes culturels et des écoles de musique dans l’accessibilité de la musique classique au grand public. Il a notamment enjoint les orchestres à innover dans leur approche à ne pas hésiter à faire usage des nouvelles technologies dans le cadre de leurs concerts pour séduire également des publics plus jeunes. Enfin, M. Nézet-Séguin a conclu en déclarant que c’est grâce aux gens d’ici, qui ont à cœur la musique, que les musiciens québécois en tournée peuvent faire rayonner notre culture partout dans le monde, propos qui ont été suivis d’une ovation debout.
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