[À propos de la montée du protectionnisme] je ne veux pas être trop pessimiste, je pense que c'est un repositionnement qui s'imposait pour l'économie mondiale.
M. Fenton s’est joint en 1979 à la Banque du Canada, où il a occupé les rôles de chef prévisionniste et directeur de la recherche, avant de diriger le département de l’Analyse économique canadienne.
Il a également oeuvré au sein du Fonds Monétaire International (FMI), notamment à titre d’économiste pour World Economic Outlook, publié par le FMI. Il occupe ses fonctions au sein de la CDPQ depuis mai 2011.
Fiche du conférencierStéfane Marion a œuvré plusieurs années pour les ministères des Finances et de l’Industrie du Canada. Il rejoint le groupe économie et stratégie de la Financière Banque Nationale en 1999, où il occupe le poste d’économiste et stratège en chef depuis 2008. M. Marion a été élu meilleur prévisionniste au Canada en 2012 et 2013.
Fiche du conférencierFrançois Dupuis a notamment travaillé comme journaliste économique et comme conseiller économique au bureau de la coopération de l’ambassade du Canada au Niger. Il rejoint Desjardins en 1988, où il a notamment occupé les postes d’économiste principal et de stratège financier. Depuis juin 2006, il est vice-président et économiste en chef aux Études économiques du
Mouvement Desjardins.
Les panélistes se sont principalement exprimés sur les conséquences potentielles pour l’économie mondiale en 2017 du Brexit et de l’élection de Donald Trump. MM. Fenton et Dupuis ont d’abord noté la présence de tensions entre la libéralisation économique et le protectionnisme qui pourraient freiner la croissance. M. Marion a expliqué qu’il s’agit, selon lui, d’un repositionnement plutôt que d’un recul de la mondialisation et il a rappelé qu’une chaîne de production déjà suffisamment mondialisée devrait limiter l’attrait du protectionnisme. Au sujet de l’élection du nouveau président américain, M. Dupuis a commenté le programme de M. Trump, qui prévoit des mesures, notamment des baisses d’impôt et l’augmentation du budget de la défense, dont le coût est estimé entre 3 500 et 4 000 milliards $ sur 10 ans, ce qui ferait doubler la dette nationale américaine sur cette même période. M. Marion s’est cependant montré optimiste en anticipant un mouvement de destruction créatrice, qui aurait à plus long terme un effet positif sur la croissance. Quant à l’ALENA, les économistes se sont accordés sur le fait qu’une renégociation des termes de l’accord est possible, voire souhaitable, mais qu’une abrogation de l’accord ne serait pas bénéfique pour les États-Unis. Les Américains ne peuvent pas dire que l’ALENA est un mauvais accord, puisque les produits qui transitent du Mexique vers les États-Unis, par exemple, contiennent déjà 40% de contenu américain, a rappelé M. Marion.
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