L'aéronautique, les technologies de l'information, la finance [...] 75% des investissements directs étrangers au cours des dernières années sur Montréal étaient dans ces secteurs de pointe. Et ces secteurs, aussi, contribuent à attirer à Montréal d'autres entreprises.
Hubert Bolduc est titulaire d’un baccalauréat en science politique de l’Université du Québec à Montréal, d’une maîtrise en communication de l’Université Stirling, en Écosse, et d’un MBA de HEC Montréal.
M. Bolduc entame sa carrière comme conseiller en communications pour le CHUM. Entre 1998 et 2000, il occupe le poste de conseiller au cabinet de relations publiques NATIONAL. En 2000, il devient attaché de presse au cabinet du Vice-premier ministre et ministre d’État à l’Économie et aux Finances du Québec, M. Bernard Landry. Il occupe le même poste lorsque M. Landry devient Premier ministre du Québec en 2001.
En 2004, M. Bolduc se joint à Cascades comme vice-président, communications et affaires publiques. En 2012, il devient secrétaire général associé à la communication gouvernementale au ministère du Conseil exécutif du Québec. Il rejoint ensuite Investissement Québec où il occupe les postes de directeur de projet, Europe et Moyen-Orient, en 2014, puis de directeur, Benelux, en 2015. C’est en janvier 2016 que M. Bolduc devient président-directeur général de Montréal International.
Fiche du conférencierM. Bolduc a tout d’abord déploré la perception négative qu’ont les Québécois de la place de la province dans l’économie internationale, principalement en raison de la vente récente de grandes entreprises à des groupes étrangers. Il a fait remarquer à ce sujet que, dans les faits, beaucoup plus d’entreprises québécoises acquièrent des entreprises étrangères que l’inverse et qu’il ne faut pas oublier que les entreprises étrangères sont responsables d’une partie de la création de la richesse au Québec lorsqu’elles y investissent. M. Bolduc a ensuite présenté les principaux atouts du Grand Montréal quant à son attractivité économique. Il a notamment mentionné l’accès aux marchés internationaux grâce à l’ALENA et à la ratification prochaine de l’AECG, ainsi que nos infrastructures de transport de classe mondiale, dont le port de Montréal et l’aéroport Montréal-Trudeau. Il a aussi souligné la présence d’un grand bassin de talents, avec 50 000 diplômés universitaires par an, et la présence de plus de 60 organisations internationales. Il a également vanté les succès de plusieurs secteurs clés dont ceux du jeu vidéo et des effets visuels, qui affichent un taux de croissance dans les deux chiffres depuis plusieurs années. M. Bolduc a cependant rappelé que Montréal a encore des défis importants à relever pour être davantage attractif et compétitif. D’abord, il faut, selon lui, convaincre une plus grande proportion d’étudiants étrangers de rester à Montréal après l’obtention de leur diplôme afin de compenser le faible taux de diplômés locaux. Selon une étude de Montréal International réalisée en 2015, 51 % des étudiants internationaux souhaiteraient rester au Québec à la fin de leurs études. Or, seulement 19 % d’entre eux ont déposé en 2014 une demande d’immigration. À cet égard, il a mentionné que Montréal International travaille en étroite collaboration avec le Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec afin d’établir des stratégies pour retenir ces nouveaux travailleurs qualifiés. Enfin, il est impératif, selon M. Bolduc, de mieux coordonner la collaboration et la mobilisation des acteurs d’ici lors de missions économiques à l’étranger. Il faudrait, en effet, repenser les stratégies de prospection afin d’éviter les approches en silo des différents organismes et ministères afin de les rendre plus efficaces. M. Bolduc a conclu son allocution en annonçant la tenue d’un Forum de l’attractivité organisé conjointement avec les grappes industrielles montréalaises, le 4 novembre 2016, afin de développer des stratégies faces à ces défis importants pour le Grand Montréal.
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