Les collègues, les chercheurs ayant différents types d'expertise sont habitués à collaborer ensemble. [...] Donc les partenariats entre les différentes institutions, entre les chercheurs de différentes disciplines, c'est un atout qu'on a et on devrait l'utiliser beaucoup plus.
Fabrice Brunet est médecin, spécialisé en cardiologie, en réanimation médicale et en médecine d’urgence. Au cours de sa carrière, il a notamment enseigné à l’Université de Toronto, à l’Université Paris 5 et à l’École supérieure de commerce de Paris. En 2002, il est nommé chef du département de réanimation et des soins intensifs de l’Hôpital St. Michael de Toronto. En 2009, M. Brunet devient, directeur général du CHU Sainte-Justine, fonction qu’il combine avec celle de directeur général du CHUM depuis septembre 2015.
Fiche du conférencierPaul Lirette rejoint GSK à titre de vice-président des ventes et du marketing en 2001. Il est nommé, en 2005, directeur d’unité et directeur général de GSK pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande avant d’occuper, entre 2008 et 2012, les postes de vice-président principal de GSK et de directeur d’unité pour l’Europe centrale. Pendant cette période, il préside aussi le groupe de travail pour l’Europe centrale et l’Europe de l’Est de l’European Federation of Pharmaceutical Industries and Associations. M. Lirette est président de GSK Phama Canada depuis juin 2012.
Fiche du conférencierRémi Quirion est diplômé de l’Université de Sherbrooke, d’où il détient un baccalauréat en biologie ainsi qu’une maîtrise et un doctorat en pharmacologie. En 1980, il a également réalisé un stage post-doctoral de trois ans au National Institute of Mental Health à Bethesda au Maryland.
Il revient au Québec en 1983 pour rejoindre l’Université McGill à titre d’enseignant au département de psychiatrie ainsi que de chercheur principal au Centre de recherche de l’Institut Douglas. En 1995, il devient professeur titulaire au département de psychiatrie de l’Université McGill et en 1996, il est nommé directeur scientifique à l’Institut Douglas. En 2009, il est désigné comme premier directeur scientifique de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies. En parallèle, il est également vice-doyen aux sciences de la vie et aux initiatives stratégiques de la Faculté de médecine de l’Université McGill et conseiller principal de l’Université pour la recherche en sciences de la santé. Depuis le 1er septembre 2011, il occupe le poste de scientifique en chef du Québec. Premier titulaire du poste, il est aussi le plus ancien scientifique en chef en activité au monde.
Fiche du conférencierRussell Williams a été député de Nelligan pour le Parti libéral du Québec de 1989 à 2004. Au cours de cette période, il est notamment adjoint parlementaire aux ministres de la santé et des services sociaux.
M. Williams est, depuis 2004, président de Médicaments novateurs Canada, une association regroupant plus de cinquante compagnies innovatrices du domaine des sciences de la vie. Il a également été président du Réseau de conformité au Code de la Fédération Internationale de l’Industrie du Médicament, de 2008 à 2015, et a participé à de nombreux groupes de travail provinciaux en matière de politique pharmaceutique.
Les panélistes ont été interrogés sur la manière dont Montréal peut se distinguer et se comparer sur la scène internationale, notamment pour attirer les meilleurs talents dans le domaine de la santé. M. Quirion a d’entrée de jeu tenu à souligner les atouts de Montréal en matière de talents, d’infrastructures, et de partenariats. Toutefois, selon lui, il serait bénéfique pour la ville de privilégier les partenariats entre plusieurs pôles de recherches, par exemple avec Toronto et Boston, et de multiplier les collaborations internationales. Il est également d'avis que les gouvernements et les entreprises doivent faire des choix d'investissement plus ciblés et à long terme afin d'exceller dans certains champs d'expertise. En accord avec M. Quirion, Russel Williams a donné son appui à des partenariats exclusivement canadiens qui seraient plus efficaces pour attirer des talents selon lui. Il considère que les pôles canadiens en santé ne sont pas assez rapides dans leurs décisions de partenariats et que, par ailleurs, il est impératif d’assurer une plus grande coordination entre les différents paliers de gouvernement afin de favoriser l’innovation. Pour sa part, M. Brunet a fait valoir qu’il existe déjà de nombreux réseaux de recherche informels et qu’il serait davantage bénéfique de soutenir ces initiatives que de les forcer à s’intégrer dans des corridors officiels. Il est également d’avis qu’un changement de mentalité des chercheurs s’impose afin de mieux arrimer les intérêts économiques et académiques. M. Lirette a, quant à lui, insisté sur le manque d’experts en science de la vie au Québec. Considérant que Montréal présente des coûts très concurrentiels pour la recherche et le développement, il faudrait assurer une croissance continue de cette grappe industrielle. Enfin, les panélistes se sont accordés sur la nécessité de faire du domaine des sciences de la vie un secteur prioritaire, ainsi que sur les bénéfices des partenariats pour Montréal.
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