Tous les secteurs cherchent des talents qui démontrent leur capacité à faire preuve de créativité et d'imagination. Ramenons la culture et les arts à l'école, et on va déjà avoir fait un pas dans la bonne direction.
Sophie Prégent est diplômée en interprétation de l’École nationale de théâtre du Canada. Au début de sa carrière, elle a notamment incarné Cybelle dans l’émission pour enfants La Princesse Astronaute, de 1993 à 1996, et Marielle dans le téléroman Le Retour de 1996 à 2001. Mme Prégent a par la suite tenu plusieurs rôles, tant à la télévision qu’au cinéma, qui lui ont valu des nominations aux prix Artis de 2006 à 2009 et aux prix Gémeaux de 2014 et 2015. En 2009, elle remporte le prix Artis de la meilleure comédienne dans une télésérie pour son rôle dans Nos Étés. Elle a, plus récemment, incarné des rôles dans les téléséries 30 vies, Mensonges et Nouvelle Adresse. Parallèlement à sa carrière télévisuelle, elle s’est produite à maintes reprises au théâtre, notamment dans les pièces Tristan et Yseult, Cyrano de Bergerac, Le Misanthrophe, Le journal d’Anne Frank et Antigone. Aussi, de 2009 à 2011, elle a co-animé l’émission de radio Tout un retour au 96.9 CKOI à Montréal. C’est le 21 octobre 2013 que Sophie Prégent est élue présidente de l’Union des Artistes.
Fiche du conférencierMme Prégent a d’entrée de jeu mis l’emphase sur la nécessité de défendre les droits d’auteur et la propriété intellectuelle des créateurs. En ce sens, elle juge que la dématérialisation des œuvres favorise d’abord les entreprises de diffusion en ligne et fragilise encore plus la situation des artistes, déjà précaire. En effet, elle a mentionné que 72 % des membres de l’UDA touchent un revenu annuel inférieur à 16 000 $ pour leur travail artistique. Par ailleurs, Mme Prégent est d’avis que l’art est le véhicule de notre identité et qu’il doit être considéré comme une richesse collective. À cet égard, selon les chiffres d’une enquête commandée par l’UDA à la firme Léger, 87 % des Québécois pensent que le travail des artistes est utile à la société. Pour cette raison, Mme Prégent juge primordial de créer des œuvres qui nous ressemblent et nous représentent. Elle a ajouté que la diversité culturelle québécoise devrait être mieux représentée dans les œuvres pour éviter qu’un pan entier de notre société ne développe ses propres intérêts en parallèle. La présidente de l’UDA a ensuite insisté sur l’apport économique de la culture. Elle a mentionné qu’en 2009, selon une étude menée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, les retombées directes du secteur artistiques représentaient 6 % du PIB de la grande région de Montréal, soit environ 7,8 milliards $. Mme Prégent a aussi rappelé la nécessité pour les secteurs public et privé de financer la culture. En effet, toujours selon le sondage commandé par l’UDA, 78 % des Québécois pensent qu’il est important que l’État finance les arts et la culture au Québec. D’ailleurs, elle a profité de l’occasion pour féliciter le gouvernement du Canada pour son réinvestissement dans le secteur culturel dans son dernier budget. Enfin, elle a affirmé que les arts doivent être considérés comme un élément clé de l’éducation. Selon elle, l’art favorise la réussite scolaire et la créativité, une qualité désormais recherchée dans tous les secteurs d’emploi.
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