L'accord en soi ne va pas augmenter le commerce [...] C'est aux entreprises de tirer parti des possibilités de l'accord.
Marie-Anne Coninsx a étudié le droit à l’Université de Gent en Belgique, puis a fait des études supérieures en droit international à l’Université de Cambridge, au Royaume-Uni, et en droit européen au Centre européen universitaire de Nancy. Elle entame sa carrière au service juridique de la Commission européenne en 1984. Pendant 12 ans, Mme Coninsx travaille successivement auprès des commissaires européens responsables des relations extérieures et du commerce; du marché intérieur et des relations avec le Parlement européen; et de la politique de développement et des relations avec le Parlement européen.
En 1996, Mme Coninsx est nommée ministre-conseiller à la délégation de l’Union européenne (UE) à New York, puis à la délégation de l’UE à Genève en 2000. Entre 2004 et 2009, elle travaille comme chef d’unité chargée des relations entre l’UE et l’Amérique latine à la direction des Relations extérieures de la Commission européenne. Marie-Anne Coninsx est nommée ambassadeur de l’UE au Mexique en 2009, puis au Canada en septembre 2013.
Fiche du conférencierMme Coninsx a d’abord rappelé l’importance de la coopération Canada-UE, qui fête ses 40 ans cette année. Elle estime que l’Accord économique et commercial global (AECG) et l’Accord de partenariat stratégique (APS) entre le Canada et l’UE permettront de renforcer cette relation et de faire face aux défis du monde d’aujourd’hui. L’ambassadeur a ensuite décrit les implications de l’APS, qui vise à renforcer le dialogue politique et permettra une coopération accrue dans des enjeux communs tels que l’environnement, l’énergie, la recherche et la sécurité. En ce qui a trait à l’AECG, Mme Coninsx a estimé que son entrée en vigueur devrait augmenter de 23 % le commerce bilatéral. Cet accord, en plus d’être bénéfique pour l’échange de biens et de services, facilitera le développement d'économies plus vertes basées sur le savoir et la haute technologie, en plus de prévoir un mécanisme de protection des investissements. Elle a déclaré que 90 % de l’AECG relève des institutions européennes et que, par conséquent, l’accord devrait entrer en vigueur dès le début de l’année 2017 avant même les ratifications nationales. Enfin, Mme Coninsx a abordé plus en détail la problématique de l’immigration massive en Europe, qui a reçu plus de 1,5 million de réfugiés au cours de la dernière année. Selon elle, cet enjeu n’est pas que grec, allemand ou européen, mais bien mondial et nécessite une responsabilité et une solidarité mondiales. Elle a également mentionné que l’Europe pourrait s’inspirer des politiques d’immigration canadiennes, notamment en ce qui a trait à l’intégration des nouveaux résidents permanents.
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