Il faut garder à l'esprit qu'en tout état de cause, le risque zéro n'existe pas.
Raymond Benjamin est titulaire d’une maîtrise en droit public de la faculté de droit et des sciences économiques à Paris. Il entame sa carrière dans le secteur de l’aviation civile en 1976 comme conseiller, puis négociateur d’accords bilatéraux pour la Direction générale de l’aviation civile de France. En 1982, M. Benjamin se joint à la Conférence européenne de l’aviation civile (CEAC) et en devient secrétaire adjoint l’année suivante. Entre 1989 et 1994, il occupe le poste de sous-directeur chargé de la sûreté de l’aviation de l’OACI. Il retourne à la CEAC en 1994 à titre de secrétaire exécutif avant de devenir, en 2008, conseiller spécial auprès de l’organisme de formation des Autorités conjointes de l’aviation, ainsi qu’auprès de l’Institut européen de formation à la sureté de l’aviation. M. Benjamin est nommé Secrétaire général de l’OACI le 1er août 2009 et son mandat a été renouvelé en 2012.
Fiche du conférencierÀ la lumière des récents événements tragiques survenus dans le secteur de l’aviation civile, il est impératif, selon M. Benjamin, de revoir le fonctionnement du régime de sûreté. Pour ce faire, il propose de miser sur des technologies plus performantes, de partager les renseignements critiques et de moderniser le cadre réglementaire régissant le transport aérien. M. Benjamin a ensuite rappelé l’importance économique du fret aérien, qui compte pour 35% des marchandises mondiales en valeur. À cet égard, il a ajouté que les gouvernements doivent prioriser l’efficacité des opérations de dédouanement et de contrôle frontalier, ainsi que diminuer la taxation du secteur aérien afin de favoriser le commerce, le tourisme et le développement économique.
En ce qui concerne l’environnement, M. Benjamin juge impératif que le secteur aérien, qui représente 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), réduise son empreinte environnementale afin de contrer les effets de l’augmentation du trafic aérien. Pour ce faire, les avancées technologiques, comme les carburants alternatifs durables et l’utilisation de nouveaux alliages, ont déjà fait leurs preuves et, d’ici 2016, l’industrie se dotera de normes sur les émissions de CO2 et de particules de matière. Pour conclure, M. Benjamin souhaite que l’aviation civile de demain soit plus sécuritaire, plus efficace et plus respectueuse de l’environnement. Il est d’ailleurs convaincu que l’OACI y jouera un rôle de premier plan. À la fin de son allocution, le maire de Montréal, M. Denis Coderre, lui a rendu un hommage pour ses six années à la tête de l’OACI et lui a remis les clés de la ville.
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