Il faut avoir un autre projet de société que le simple retour à l'équilibre budgétaire et il faut avoir des projets innovateurs qui vont permettre au Québec de se dépasser.
Françoise Bertrand occupe des postes de gestion à l’UQAM entre 1980 et 1988. En 1988 elle est nommée présidente‐directrice générale de la Société de radio‐télévision du Québec. Elle occupe ce poste jusqu’en 1995, effectue un court passage chez KPMG, puis devient présidente du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes en 1996. Mme Bertrand joint les rangs de SECOR en 2001 en tant qu’associée et assure cette fonction jusqu’ en 2003, année où elle devient présidente‐directrice générale de la FCCQ.
Fiche du conférencierDaniel Boyer est membre de la FTQ depuis 1978. D’abord vice-président, puis président de son syndicat local, il s’implique par la suite au Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ) en tant que conseiller. Il en devient secrétaire général en 1999 et président en 2007. En 2010, M. Boyer occupe le poste de secrétaire général de la FTQ avant d’en être élu président en 2013. Il est également premier-vice-président du conseil d’administration et membre du comité exécutif du Fonds de solidarité FTQ.
Fiche du conférencierYves-Thomas Dorval entame sa carrière en 1980 chez Hydro-Québec. Il occupe ensuite des postes de direction chez Assurance-vie Desjardins, Groupe vie Desjardins-Laurentienne et Glaxo Wellcome. Entre 1997 et 2001, M. Dorval est vice-président des affaires corporatives pour Edelman Canada, puis occupe des postes de haute direction chez Imperial Tobacco Canada et British American Tobacco jusqu’en 2009. Le 30 mars 2009, Yves-Thomas Dorval devient président-directeur général du Conseil du patronat du Québec.
Fiche du conférencierJacques Létourneau entame son parcours dans le mouvement syndical en 1991 comme président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’hôpital Charles Lemoyne. En 1993, il devient secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN. Représentant du Conseil central et de la CSN au Réseau québécois sur l’intégration continentale entre 2000 et 2010, M. Létourneau devient adjoint au comité exécutif de la CSN, responsable des relations internationales en 2004. Il est élu à la première vice-présidence en 2010, puis président de la CSN
Fiche du conférencierC’était une première au Québec de retrouver sur une même scène les présidents de ces quatre organisations pour un débat.
D’entrée de jeu, les panélistes ont été interrogés sur leur vision de la prospérité et du développement économique du Québec dans un contexte de mondialisation. M. Dorval a insisté sur le fait que l’internationalisation est la plus belle opportunité pour la croissance des entreprises québécoises et la commercialisation de leur innovation. À l’inverse, M. Boyer a indiqué que, dans un contexte de mondialisation, il est important de mettre en place certaines limites afin d’empêcher la marchandisation des services publics de la province et d’en venir à un consensus entre les différents groupes de la société. En effet, selon lui, le Québec possède des atouts incontournables, comme sa main-d’œuvre et ses ressources naturelles, mais a besoin d’un État fort et d’un projet de société autre que l’équilibre budgétaire.
D’accord avec M. Boyer sur ces points, Mme Bertrand a ajouté que le développement économique de la province passe par la nécessité d’exploiter l’ensemble de nos ressources. Également d’avis que l’État a un rôle à jouer dans le développement économique, elle a toutefois souligné qu’on ne peut lui demander d’agir seul. M. Létourneau a donné son appui à la nécessité de se doter d’un État social fort. Il a également mentionné qu’il faut avant tout se questionner sur le type de prospérité que nous désirons atteindre et quelles conditions économiques, sociales et politiques sont à mettre en place pour assurer cette prospérité. Finalement, tous les panélistes se sont accordés sur l’existence et l’importance d’un dialogue social entre syndicats et employeurs pour encourager la création d’emplois.
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