M. Diouf a d’abord tenu à souligner que c’était pour lui un honneur et un plaisir d’être parmi nous, parce que le Québec incarne, selon lui, la quintessence des potentialités de la Francophonie, en démontrant que l’on peut commercer, enseigner, s’informer, créer, vivre en français, dans un océan anglophone, tout en restant dynamique, compétitif, imaginatif, ouvert sur le monde, et ce, sans renier son identité. M. Diouf a poursuivi en réitérant les engagements et les revendications de la Francophonie en faveur du développement durable, de l’accès à l’éducation, de la promotion des droits de l’Homme et du respect de la diversité, tout cela parallèlement à la promotion de la langue française. Le Secrétaire général a par ailleurs soulevé les défis auxquels fait face la Francophonie et a appelé à plus de transparence, d’efficacité et de rigueur. Il a notamment déploré le fait que certains membres de la communauté francophone, malgré l’adoption à Bucarest d’un vade-mecum précisant les conditions d’emploi du français dans les organisations internationales, y préfèrent l’usage de l’anglais, alors que rien ne les y oblige. Pour appuyer ses propos, M. Diouf a cité le politicien français Georges Clémenceau en affirmant qu’il faut savoir ce que l’on veut; quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire; et quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. Enfin, c’est en répondant à une question du public que M. Diouf a abordé la question de la suspension de Madagascar au sein de la Francophonie, en soulignant que le transfert de pouvoir non constitutionnel dans ce pays devait être sanctionné. Le Secrétaire général a aussi mentionné qu’il était évident, dans les circonstances actuelles, que Madagascar ne pourrait être l’hôte du prochain Sommet de la Francophonie en 2010.
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