L'Université du Québec est le plus grand ascenseur social dont le Québec se soit jamais doté
Stéphane Pallage est diplômé en administration des affaires de l’Université de Liège, en Belgique. Il détient également une maîtrise en administration industrielle et un doctorat en sciences économiques de l’Université Carnegie Mellon à Pittsburgh.
Suite à ses études, il devient en 1995 professeur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM). Au cours des années, il sera notamment directeur des programmes de cycles supérieurs en économique de 2002 à 2005 et directeur de département de 2008 à 2012. En 2012, il devient vice-doyen à la recherche avant de devenir le doyen de l’ESG UQAM en 2013.
En 2018, il entame un mandat de cinq ans comme recteur de l’Université du Luxembourg. À son retour au Québec, il se lance dans la course au rectorat de l’UQAM avant d’être officiellement désigné recteur en avril 2023.
Fiche du conférencierStéphane Pallage commence son discours en revenant sur son parcours d’étudiant international, évoquant l’importance de l’intégration et l’apport inestimable des étudiants étrangers. Ces derniers, selon lui, enrichissent la recherche, l’innovation et la culture, tout en contribuant au dynamisme économique et linguistique. Il estime donc que les politiques qui visent à restreindre le nombre d’étudiants internationaux manquent leurs cibles, puisque l’étudiant international est le meilleur nouveau citoyen possible.
Le recteur salue l’impact de l’UQAM qui agit comme un important ascenseur social, ayant diplômé plus de 300 000 personnes en 55 ans, dont une majorité d’étudiants de première génération universitaire. Il souligne que cette accessibilité à l’éducation est un levier essentiel contre les inégalités et le populisme. Il rappelle également que chaque dollar public investi dans l’UQAM génère un rendement pouvant atteindre 16 dollars, démontrant l’impact économique significatif des universités. Il a également profité de son discours pour rappeler la création d’une faculté des sciences de la santé à l’UQAM, qui incarne une vision tournée vers la prévention et la durabilité. Cette initiative reflète l’engagement de l’université à répondre aux besoins sociétaux, tout en repensant les modèles traditionnels pour s’adapter aux défis futurs, notamment en santé.
En abordant les défis actuels, il évoque la montée de la désinformation et les pressions économiques ou politiques menaçant l’autonomie et la liberté académique. Il cite l’exemple de la Hongrie, où le gouvernement s’est arrogé le contrôle des finances des universités et coupe le financement de celles qui contestent des politiques. Il craint qu’une approche muselant les universités s’invite aux États-Unis, alors qu’elles font déjà face à un manque d’affection croissant dû à leur inaccessibilité. Il insiste sur l’importance des universités comme bastions d’indépendance, garants de la rigueur scientifique et de la qualité des débats publics, un rôle plus important que jamais face à l’érosion des médias.
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