La tribune internationale de Montréal
"Je voudrais créer le regroupement d'entreprises France-Québec 200, parce que de cette façon-là, on va systématiser les entraides, mais aussi l'échange entre nos deux pays." - Henri-Paul Rousseau
Geneviève Brisson a débuté en soulignant la longue présence québécoise en Europe, avec un réseau de délégations bien établi. Elle a mis en avant les opportunités offertes par l'accord économique et commercial global entre le Canada et l’Europe (AECG), facilitant les échanges et l’accès aux marchés européens pour les entreprises québécoises. Elle a aussi mentionné le programme Horizon Europe, un fond de 95 milliards d’euros pour l’innovation et la recherche, et qui représente une occasion de collaboration pour le Québec, qui a également signé une lettre d’intention avec le Comité européen des régions, une première pour un État fédéré.
Henri-Paul Rousseau a, de son côté, encouragé les entreprises québécoises à augmenter leur visibilité en France et à s’intégrer dans les chaînes d’approvisionnement des grandes entreprises françaises pour saisir davantage de parts de marché. Co-fondateur du regroupement d’entreprises Québec Global 100, il souhaite le faire progresser en devenant France-Québec 200. Il croit également que la France devrait connaître une phase de relative stabilité, alors que des élections sont impossibles avant plusieurs mois et que le pays fait face à des problèmes pressants, notamment au niveau de sa dette. Il est aussi revenu sur la visite de François Legault à l’UNESCO en faveur de la découvrabilité des contenus culturels, un concept qui a notamment été repris par l’OIF.
Line Rivard a parlé des défis posés par le post-Brexit, le post-COVID et la guerre en Ukraine. Elle a souligné l’importance croissante de la transition énergétique et des secteurs de la défense dans ces régions. Elle a illustré cela avec l'exemple de Boralex, une entreprise québécoise leader dans l’énergie éolienne en France et qui s’implante maintenant en Écosse, ainsi que de Chantier Davie, qui a repris le Chantier naval d’Helsinki, ce qui a donné naissance au ICE Pact entre le Canada, les États-Unis et la Finlande afin se doter de navires de pointe pour faire valoir notre souveraineté en Arctique.
Enfin, Geneviève Rolland a discuté des défis et des opportunités en Allemagne, mettant en avant le modèle allemand d'innovation et de formation. Elle a souligné l'importance des clusters régionaux et des partenariats entre entreprises et institutions académiques. Elle a également évoqué des projets concrets, comme la collaboration entre Munich et Drummondville pour favoriser la formation professionnelle.
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