À court, moyen et long terme, il faut décarboner. C’est le plus grand défi économique, politique et diplomatique mondial.
Guy Cormier est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en administration des affaires de HEC Montréal. Il y a également enseigné pendant près de huit ans.
À l’emploi de Desjardins depuis 1992, M. Cormier a notamment assumé la direction générale de différentes caisses. En 2009, il rejoint la Fédération des caisses Desjardins du Québec où il occupe le poste de vice-président Finances, Réseau des caisses. En 2012, il se joint au comité de direction du Mouvement Desjardins, d’abord comme premier vice-président Réseau des caisses, puis, en 2013 comme premier vice-président Réseau des caisses et Services aux particuliers.
C’est en avril 2016 que M. Cormier est nommé président et chef de la direction du Mouvement Desjardins
Fiche du conférencierGuy Cormier débute en soulignant l'importance de Desjardins dans un monde de plus en plus globalisé. Bien que cette coopérative financière opère principalement au Québec et au Canada, elle joue un rôle significatif sur la scène internationale, avec des actifs dépassant 440 milliards de dollars et une gestion d'actifs institutionnels de plus de 107 milliards de dollars. Elle est d’ailleurs reconnue comme une institution d’importance systémique au Canada, ce qui fait que la coopérative se doit de respecter les normes financières les plus élevées. Il évoque également la nécessité d'aider les entreprises canadiennes à faire face à la concurrence internationale, notamment en les accompagnant dans leurs opérations à l'étranger, comme en Europe.
Par la suite, M. Cormier examine les perspectives économiques mondiales, soulignant la volatilité attendue. Aux États-Unis, il anticipe un léger ralentissement économique, en plus des incertitudes à plus long terme liées au résultat de l’élection présidentielle, tandis qu'en Europe, une reprise modeste est prévue malgré des défis persistants comme l'endettement gouvernemental et le vieillissement de la population. En Chine, l'économie subit un ralentissement, notamment dans le secteur immobilier, et au Canada, une croissance modérée est attendue, avec une baisse des taux d'intérêt qui devrait donner un répit aux ménages et aux entreprises.
Il aborde les défis budgétaires auxquels le Canada fait face, dont son endettement croissant, exacerbé par la pandémie, et il appelle à une plus grande discipline budgétaire pour assurer la durabilité économique à long terme. Il souligne l'importance de la crise du logement, qui doit rester une priorité pour les gouvernements, et mentionne que des élections à venir pourraient influencer le paysage économique canadien.
Ensuite, il met en avant les défis liés à la décarbonisation et à l'adaptation des infrastructures face aux changements climatiques, considérant cela comme l'un des plus grands défis économiques et politiques à venir. Il donne en exemple les dégâts causés par Debby, qui en font la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du Québec. Enfin, il aborde la transformation technologique, notamment par l'intégration de l'IA, qui constitue une opportunité pour rester compétitif et qui pourrait permettre aux entreprises canadiennes de combler leur principale lacune, soit le manque de productivité.
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