Les géants du web ne peuvent plus continuer à opérer au-dessus des États, à l'extérieur de nos systèmes et de la société, tout en réorganisant la réalité dans laquelle on vit, sans que l'État ait un mot à dire.
Pascale St-Onge est diplômée en littérature de l’Université du Québec à Montréal. Elle détient également un certificat en journalisme de l’Université de Montréal.
Elle débute sa carrière à La Presse en 1997, où elle occupe plusieurs fonctions. Elle y est notamment préposée à la facturation et travaille également à la perception des comptes publicitaires jusqu’à son départ en 2012. Elle rejoint ensuite la Fédération nationale des communications comme secrétaire générale avant d’être élue présidente en 2015.
C’est en 2021 qu’elle se lance en politique en se présentant comme candidate du Parti libéral du Canada dans la circonscription de Brome- Missisquoi. Elle est élue et nommée ministre des Sports et ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec. Depuis juillet 2023, elle est la ministre du Patrimoine du Canada.
Fiche du conférencierPascal St-Onge débute son discours en exprimant son optimisme quant à l'avenir de la culture et des médias, malgré les difficultés actuelles, en grande partie grâce aux récentes législations adoptées, notamment celles menées par son prédécesseur. Cependant, elle constate que le climat social, la capacité à dialoguer et le rapport aux autres sont fragiles. La polarisation et la désinformation font maintenant partie intégrante du paysage canadien. La turbulence médiatique et la multiplication des sources d'information non éthiques sont aussi des sujets d'inquiétude. Elle insiste sur l'importance d’un journalisme fort et intègre pour nourrir les débats et assurer l'imputabilité des dirigeants. Elle note que défendre le journalisme est risqué et que certains politiciens intimident les journalistes. Elle évoque également le succès relatif de la loi C-18, qui impose des règles aux géants du web, qui se comportent comme si elles sont au-dessus des lois. Ultimement, ces multinationales se soucient principalement de leur profit et non de leur impact sur le bien commun.
Par la suite, elle insiste sur le rôle crucial de la Loi sur la radiodiffusion, qui vise à garantir que les contenus culturels québécois et canadiens soient facilement découverts et soutenus financièrement. Elle souligne l'importance de cette loi pour l'avenir de la production culturelle nationale et pour l'intégration des plateformes numériques dans ce cadre légal. Selon elle, cette loi va permettre d'assurer la pérennité des créateurs et de la culture canadienne en générant des revenus et en facilitant la découvrabilité des contenus locaux.
Elle aborde aussi les enjeux politiques entourant la culture au Canada, notant qu'un consensus existe majoritairement sur son importance. Elle se montre rassurante, car il y a un soutien public fort pour un diffuseur public national comme Radio-Canada et pour la démocratie en général. Elle conclut en soulignant l'importance d'avoir des institutions culturelles solides à la fois au niveau fédéral et provincial pour naviguer à travers les crises politiques et économiques. Le Québec s’est toujours soucié de sa souveraineté culturelle et l’a toujours protégée, mais c’est un réflexe que le reste du Canada devrait développer.
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