Le secteur canadien des sciences de la vie peut occuper une place de premier plan dans le monde, à condition d'y ajouter un élément important, une société d'ancrage.
Gordon McCauley est diplômé en science politique de l’Université McMaser. Il détient également une maîtrise en administration des affaires de l’International Institute for Management Development à Lausanne.
M. McCauley a une grande expérience en tant que dirigeant et investisseur dans le secteur des sciences de la vie. En 2000, il a cofondé NDI Capital, dont il est toujours un associé. Il a ensuite été président et chef de la direction de Allons Therapeutics de 2004 à 2013, de Viable Healthwork Corp de 2016 à 2019 ainsi que de CDRD de 2016 à 2019. Il est également directeur chez Biovectra depuis 2021.
C’est en 2012 qu’il rejoint le conseil d’administration d’adMare et il en est le président et chef de la direction depuis 2016.
Fiche du conférencierStefan Raos a débuté sa carrière dans les Forces armées canadiennes. Après son service, il a entrepris un baccalauréat en économie à l’Université Concordia.
Après ses études, en 2001, il rejoint AstraZeneca, où il est représentant des ventes. Il devient ensuite responsable régional de produits en 2004, formateur en ventes de terrain en 2005 puis directeur commercial régional en 2006. En 2010, il se joint à GSK comme responsable des affaires hospitalières. Il est ensuite responsable pour le marché public de la santé au Québec en 2012, responsable de la santé publique nationale pour les vaccins en 2015, directeur des affaires externes pour le Québec et vaccins en 2016 et finalement directeur national pour les affaires publiques, pharmaceutiques et vaccins en 2017.
En 2019, il prend le chemin de ViiV Healthcare à titre de directeur marketing pour le Canada. C’est en 2022 qu’il rejoint Moderna à titre de chef des relations gouvernementales. C’est en novembre 2023 qu’il est nommé directeur au Canada pour l’entreprise.
Fiche du conférencierElizabeth Douville est diplômée en biochimie de l’Université McGill. Elle a effectué un doctorat en biochimie à l’Université d’Ottawa et obtenu une bourse de recherche postdoctorale de l’Imperial Cancer Research Fund à Londres. Elle a également effectué des certificats aux HEC Montréal ainsi qu’à l’Institute for Corporate directors.
Suite à ses études, elle rejoint GeneChem en 1997, où elle est partenaire puis vice-présidente et ce jusqu’en 2010. Elle est également partenaire générale chez AgeChem de 2006 à 2018. En 2016, elle rejoint le conseil d’administration de Genome Canada, avant d’en devenir la présidente en 2019. Depuis février 2023, elle est également la présidente et chef de la direction d’IRICoR.
Fiche du conférencierMounia Azzi est diplômée en biologie comportementale de l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediène à Algiers, avant d’obtenir une maîtrise et un doctorat de l’Université Pierre et Marie Curie en neurosciences.
À partir de 1997, elle devient chercheuse postdoctorale à l’Université de Montréal, avant de devenir associée de recherche en 2002. Elle rejoint en 2004 Bellus Santé à titre de chef du groupe de biologie cellulaire et en 2009, elle devient gestionnaire d’investissement dans les sciences de la vie chez MSBi Valorisation. En 2010, elle se joint au CQDM à titre de directrice des programmes. Elle rejoint ensuite L’Institut NÉOMED comme directrice des affaires scientifiques en 2012. En 2015, cette fois chez NÉOMED Labs, elle devient vice-présidente des développements corporatifs et des communications, avant d’en devenir chef de la direction des affaires en 2018.
C’est novembre 2019 qu’elle rejoint adMare BioInnovations à titre de vice-présidente du développement des programmes et des partenariats. Elle en est depuis juin 2022 la vice-présidente exécutive pour le développement corporatif.
Fiche du conférencierGordon McCauley ouvre son discours en abordant le syndrome de l'imposteur, un sentiment particulièrement présent au Canada. Il souligne l'importance de reconnaître les réalisations canadiennes dans les sciences de la vie, mentionnant plusieurs accomplissements tels que la découverte de l'insuline et la radiothérapie au cobalt. Il met également en avant les succès d’entreprises canadiennes du secteur des biotechnologies, donnant l’exemple de son frère séropositif qui a bénéficié d’un traitement 3TC développé par Biochem Pharma qui a prolongé sa vie. Cependant, il note le déclin de la part du Canada dans l'industrie mondiale de la biotechnologie, passant de presque 10% des revenus en 2003 à moins de 5% aujourd'hui, en partie à cause de la disparition de nombreuses entreprises canadiennes.
Il souligne les efforts d’AdMare pour dynamiser cette industrie et insiste sur l'importance des sociétés d'ancrage, essentielles pour l'attraction de talents et de capitaux ainsi que pour la commercialisation des connaissances. Il critique le manque d’investissements locaux des fonds de pension canadiens, ce qui a affecté le développement d’entreprises canadiennes qui pourraient faire office d'ancrage. Il appelle donc à la collaboration et au partenariat pour bâtir les sociétés nécessaires afin que le Canada redevienne un leader mondial dans les sciences de la vie.
Les panélistes soulignent la nécessité de promouvoir davantage ce secteur pour attirer des investissements et sensibiliser le public. Mounia Azzi insiste sur le fait que la pandémie de COVID-19 a temporairement mis en lumière le secteur des sciences de la vie, mais que l'intérêt du public a diminué après la crise. Elle appelle à une campagne de visibilité pour continuer à attirer des investissements et l'attention des politiciens.
Stefan Raos critique également le manque de promotion des sciences de la vie au Canada, soulignant l'importance de valoriser les innovations et la recherche. Il évoque également le besoin de rendre les sciences de la vie plus accessibles et moins élitistes, en simplifiant le langage pour mieux communiquer avec le grand public. Elizabeth Douville insiste sur l'importance et l’excellence de l'écosystème de recherche d’ici, estimant que les universités canadiennes sont des sociétés d’ancrage en soi. Elle reconnaît toutefois les défis liés au financement et d’avoir la patience nécessaire pour soutenir les entreprises innovantes.
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