Le Québec a un des réseaux infranationaux les plus puissants dans le monde. D'autres gouvernements fédérés ont des réseaux à l'étranger, mais ils sont surtout constitués de bureaux commerciaux. Nous, au Québec, on a fait le choix de la diplomatie
Martine Biron est diplômée en science politique, avec un baccalauréat de l’Université du Québec à Montréal et une maîtrise de l’Université Laval.
Elle a travaillé pendant 30 ans comme journaliste et analyste politique. En 1993, elle fait son entrée à la Société Radio-Canada. Reporter nationale dans l’ouest du Canada et des États-Unis, elle s’intéresse particulièrement à la politique. Elle a couvert deux campagnes électorales fédérales et cinq campagnes provinciales. On lui a également confié plusieurs mandats comme journaliste à Washington. Depuis 2016, on l’a surtout connue à titre d’analyste politique à Québec sur l’ensemble des plateformes de la Société Radio-Canada.
En août 2022, elle annonce son saut en politique sous la bannière de la Coalition Avenir Québec dans la circonscription de Chutes-de-la-Chaudière. Elle est élue lors des élections provinciales du 3 octobre 2022 et c’est le 20 octobre 2022 qu’elle est nommée ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec et ministre responsable de la Condition féminine.
Fiche du conférencierLa ministre a débuté par un hommage à Brian Mulroney, rappelant son impact significatif sur la politique canadienne et ses souvenirs de la campagne électorale de 1984, alors qu’elle débutait sa carrière de journaliste.
Mme Biron a ensuite souligné les bouleversements géopolitiques actuels, notamment l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le repli de la Chine avec les restrictions anti-COVID, et les attaques terroristes du Hamas en Israël. Elle a décrit un monde en pleine mutation où les démocraties et les autocraties semblent de plus en plus divisées. Dans ce contexte, elle a identifié trois tournants planétaires majeurs : la transition énergétique, le virage numérique, et l'augmentation des dépenses militaires accompagnée des flux migratoires.
Elle a mis en avant l'engagement du Québec dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, interdisant la recherche et la production d'hydrocarbures depuis 2022 et visant la carboneutralité d'ici 2050. Le Québec, reconnu pour son leadership environnemental, copréside désormais la Beyond Oil and Gas Alliance. Sur le plan numérique, elle a souligné le rôle de leader mondial du Québec en intelligence artificielle, défendant une vision éthique de son utilisation.
Sur le front diplomatique, la ministre a exposé la stratégie du Québec, qui compte 37 représentations dans 20 pays. Elle a annoncé l'augmentation des effectifs en sol américain et l'ouverture d'une nouvelle délégation à Miami. En Europe, le Québec a signé une lettre d'intention avec le Comité des régions de l'Union européenne, une première pour un État infranational, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités de marché et de partenariats économiques. La relation directe et privilégiée avec la France a été soulignée, tout comme les efforts pour maintenir et renforcer les relations avec la Chine, l'Inde et les pays de la région Indo-Pacifique.
Enfin, elle a évoqué le 60e anniversaire de la Doctrine Gérin-Lajoie, symbole de l'affirmation internationale du Québec, et a annoncé une nouvelle politique internationale pour 2025. Cette politique intégrera les orientations économiques de 2019 et réaffirmera la protection de la langue, des valeurs et des intérêts québécois.
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