La tribune internationale de Montréal
La Francophonie internationale est forte et rayonnante que si elle est une Francophonie de projets de terrain, une Francophonie de proximité, une Francophonie de diversité culturelle et territoriale, donc universelle
Caroline St-Hilaire est diplômée en administration des affaires de l’Université du Québec à Montréal.
Suite à ses études, elle travaille comme administratrice à la Société du droit de reproduction pour les auteurs, éditeurs et compositeurs du Québec ainsi qu’à la fondation de la Société pour la promotion de la relève musicale de l’espace francophone.
C’est en 1997 qu’elle se lance en politique sous la bannière du Bloc Québécois dans la circonscription de Longueuil-Pierre Boucher. Elle gagne ses élections et elle sera députée fédérale de cette circonscription durant quatre mandats jusqu’en 2008. Elle passe ensuite au niveau municipale en 2009 à titre de mairesse de la ville de Longueuil. Il s'agit de la première femme à occuper ce poste. Après son départ de la mairie en 2017, elle devient commentatrice politique pour TVA, et ce jusqu’en 2021. En parallèle, elle est co-animatrice et chroniqueuse à Qub Radio de 2019 à 2022.
En 2022, elle rejoint l’agence Leliken à titre de vice-présidente des relations gouvernementales. C’est en mars 2023 qu’elle est nommée Administratrice de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Fiche du conférencierNommée à ce poste il y a pratiquement un an jour pour jour, Caroline St-Hilaire a d’emblée souligné que la force et le rayonnement de la Francophonie internationale dépendent de projets concrets, de proximité, de décentralisation, et de diversité culturelle et territoriale. Selon elle, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), malgré sa taille modeste, se voit comme une force motrice sur la scène mondiale, contribuant de manière significative et prenant sa part dans un climat international marqué par des bouleversements à tous les niveaux. L'OIF propose le dialogue, la coopération et l'innovation comme solutions aux défis actuels.
Elle a rappelé que l'OIF est la deuxième organisation internationale après les Nations Unies, rassemblant 88 États et gouvernements. La programmation quadriennale 2024-2027 de l'OIF, adoptée unanimement par les ministres en novembre dernier, incarne l'engagement de l'OIF envers des valeurs communes telles que la culture, l'éducation, la démocratie, la gouvernance et le développement durable.
L’Administratrice a également évoqué l'importance de l'administration de l'OIF, en la comparant à la gestion d'une ville avec sa nature polyvalente et hétéroclite. Elle a insisté sur le fait que la Francophonie n'est forte et rayonnante que si elle est une Francophonie de terrain et de proximité. Elle a souligné que les décisions importantes de l'OIF émanent des États et gouvernements membres et que l'organisation doit tenir compte de ces décisions dans la mise en œuvre de ses actions, en recherchant consensus, convergence et position commune.
Elle a conclu en exprimant sa fierté en tant que gestionnaire et en mentionnant que les États et gouvernements membres ont récemment consenti à revoir à la hausse leurs contributions financières, mettant à jour des barèmes non révisés depuis 15 ans. Ces augmentations de contributions seront intégralement consacrées aux projets et bénéficiaires de l'OIF. Elle a insisté sur la nécessité d'une OIF plus étendue, robuste, forte et efficace, et a reconnu l'importance de la contribution d’ici à la Francophonie.
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