Les universités on une culture de l'innovation qui mène a de beaux résultats pour transférer le savoir au bénéfice de la communauté, mais ce qui manque un peu, c'est un environnement d'investissement du milieu des affaires dans la recherche et le développement.
Slim Khalbous détient un DEA en gestion d’entreprise et un doctorat de gestion de l’Université de Toulouse, ainsi qu’un DEA en sciences politiques de l’institut d’Études politiques de Toulouse. À partir de 1995, il enseigne à l’Université des Sciences Sociales de Toulouse, puis à l’Université de Tunis El-Manard de 2000 à 2001. Il est par la suite enseignant à la Faculté des sciences économiques et de gestion de Nabeul de 2001 à 2005. De 2004 à 2010, il est professeur invité à IAE Metz. En 2011, il est élu Directeur de l’institut des Hautes Études Commerciales de l’Université de Carthage et il est reconduit dans ses fonctions en 2014.
En parallèle, il est le fondateur de deux entreprises de consultation, IRIS International Research en 2001 et DSK Consulting en 2004. M. Khalbous est d’ailleurs rédacteur en chef de la Revue Tunisienne de Marketing à partir de 2010. En 2016, il est nommé ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique en Tunisie. C’est en 2019 qu’il est élu Recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie.
Fiche du conférencierDaniel Jutras est diplômé en droit de l’Université de Montréal et de la Harvard Law School. Il commence à enseigner le droit en 1985 à l’Université McGill. De 2009 à 2016, il occupe la fonction de doyen de la Faculté de droit. Daniel Jutras a aussi été titulaire de la Chaire Wainwright en droit civil de l’Université McGill pendant 10 ans.
De 2002 à 2004, il agit comme conseiller juridique principal auprès de la juge en chef de la Cour suprême du Canada, la très honorable Beverley McLachlin. M. Jutras a également plaidé devant la Cour suprême à deux reprises, à l’invitation de celle-ci. Il a aussi siégé au Comité consultatif indépendant sur les nominations au Sénat de 2016 à 2018 et a été consultant en matière de déontologie auprès du Conseil canadien de la magistrature.
Ses contributions à la vie universitaire, à la vie politique canadienne et à l’innovation pédagogique ont été soulignées par son accession au rang d’officier de l’Ordre du Canada en 2020. C’est en juin 2020 que M. Jutras devient recteur de l’Université de Montréal.
Fiche du conférencierRémi Quirion est diplômé de l’Université de Sherbrooke, d’où il détient un baccalauréat en biologie ainsi qu’une maîtrise et un doctorat en pharmacologie. En 1980, il a également réalisé un stage post-doctoral de trois ans au National Institute of Mental Health à Bethesda au Maryland.
Il revient au Québec en 1983 pour rejoindre l’Université McGill à titre d’enseignant au département de psychiatrie ainsi que de chercheur principal au Centre de recherche de l’Institut Douglas. En 1995, il devient professeur titulaire au département de psychiatrie de l’Université McGill et en 1996, il est nommé directeur scientifique à l’Institut Douglas. En 2009, il est désigné comme premier directeur scientifique de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies. En parallèle, il est également vice-doyen aux sciences de la vie et aux initiatives stratégiques de la Faculté de médecine de l’Université McGill et conseiller principal de l’Université pour la recherche en sciences de la santé. Depuis le 1er septembre 2011, il occupe le poste de scientifique en chef du Québec. Premier titulaire du poste, il est aussi le plus ancien scientifique en chef en activité au monde.
Fiche du conférencierAdama Lam est ingénieur civil et financier de formation. Avant d’être élu président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal en 2021, il a travaillé une dizaine d’années à la Banque de développement du Sénégal, en particulier comme directeur de l’exploitation de la Société financière sénégalaise pour le développement de l’industrie et du tourisme. Il a également travaillé durant 25 dans le secteur des pêcheries, notamment comme premier vice-président du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal et comme administrateur la SOPASEN.
Fiche du conférencier
Slim Khalbous a ouvert la discussion en soulignant l'importance d'intégrer la Francophonie économique avec la Francophonie scientifique pour créer un espace francophone économiquement puissant. Cependant, il a noté que la dimension éducative et scientifique est souvent négligée dans les discussions économiques. Il a également évoqué la disparité des niveaux de développement et de maturité des universités dans l'espace francophone, un défi majeur pour la collaboration internationale.
Adama Lam a abordé les problèmes de cloisonnement entre les scientifiques, les universités et le monde professionnel. Il a souligné l'inadéquation entre les formations offertes et les besoins du marché économique, notamment en Afrique. Il a mis en avant la nécessité d'adapter les formations universitaires aux besoins économiques pour créer des débouchés ainsi que de résoudre les problèmes de mobilité, particulièrement pour les ressortissants des pays du Sud global.
Rémi Quirion a de son côté défendu l'idée que la science et l'économie ne devraient pas être opposées, mais plutôt complémentaires. Investir en sciences et en recherche est un investissement crucial pour une économie productive et performante. Il a donné l'exemple des pays du Nord, comme la Corée du Sud et la Suisse, qui investissent massivement en sciences pour maintenir leur avance économique. Il a également souligné l'importance d'une perspective scientifique du Nord pour aider au développement économique du Sud.
Daniel Jutras a ajouté que les universités jouent un rôle essentiel dans le développement de la recherche et de l'innovation avec un impact socio-économique. Il a insisté sur la création d'entreprises dans le milieu universitaire et l'importance de l'adéquation entre la formation et l'emploi. Il a également mentionné l'expertise pluridisciplinaire comme un atout pour le développement local inclusif et la gestion des défis mondiaux complexes.
Les panélistes ont donc reconnu l'importance d'une collaboration accrue entre les universités et le secteur économique, ainsi que la nécessité d'adapter les formations aux réalités du marché. Les pays de la Francophonie peuvent créer un espace économique intégré et performant, soutenu par une solide base scientifique et éducative, tout en surmontant les disparités de développement entre ses membres.
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