L'urgence climatique est incompatible avec le syndrome du "pas dans ma cour". Pour se décarboner, il faut faire de nouveaux projets avec de nouvelles façons de faire sans les ornières du passé.
Pierre Fitzgibbon est diplômé de HEC Montréal. Il a par la suite obtenu son accréditation de l’Ordre des comptables agréés du Québec en 1978 avant d’obtenir un certificat en gestion d’entreprise de la Harvard Business School. Il a entamé sa carrière chez PricewaterhouseCoopers en audit et en services-conseils. Par la suite, il occupe plusieurs postes au sein d’entreprises telles que Chase Capital Partners Hong Kong et Tapis Peerless en finance et en développement d’entreprises. En 1992, il est nommé président de la division emballage et CFO chez Domtar. En 1997, il rejoint la division Asie de Télésystème Mobiles International où il est président et CFO. Deux ans plus tard, il est nommé président et directeur général chez New World Mobility, fonctions qu’il occupe jusqu’en 2002.
Il se joint ensuite à la Banque Nationale en tant que vice-président du conseil, avant d’être nommé en 2005 vice-président principal de la division des finances de cette même banque. En 2007, M. Fitzgibbon devient président et chef de la direction chez Atrium International, une position qu’il détient jusqu’en 2014. Par la suite, il devient directeur associé chez Partenaires Walter Capital. Il occupe également en parallèle les fonctions de membre du comité chez WSP à partir de 2016 ainsi que chez Héroux-Devtek. En 2018, il se lance en politique sous la bannière de la Coalition Avenir Québec dans la circonscription de Terrebonne. Il est élu lors des élections générales et nommé ministre de l’Économie et de l’Innovation. Il est ensuite réélu lors des élections de 2022 et conserve son portefeuille de l’Économie et de l’Innovation, auquel se rajoute celui de l’Énergie.
Fiche du conférencier
Pierre Fitzgibbon a débuté en soulignant que la transition énergétique était le plus grand défi du Québec. Il y a trois piliers afin d’y faire face: développer les sources d'énergie propre, induire des changements de comportement et développer des technologies de captation et de stockage de carbone. L'objectif est de décarboner l'économie et de faire du Québec le premier État carboneutre en Amérique du Nord.
La transition vers l'énergie propre pose des défis, avec une augmentation de la demande et un besoin d'expansion significative de la capacité de production alors que l’époque des surplus énergétiques est révolue. Dans cette logique, Hydro-Québec a d’ailleurs récemment présenté un plan qui comprend plus de 100 milliards de dollars d'investissements d'ici 2035. Le ministre a souligné la nécessité de changements importants dans les processus et les réglementations pour accommoder de nouveaux projets, en particulier en réduisant les délais d'approbation pour les initiatives liées à l'énergie. Il souhaite donc moderniser la Loi sur la Régie de l’énergie afin d’y arriver.
Il a souligné l'importance de l'efficacité énergétique. Il a également discuté du potentiel de coopération avec d'autres provinces et pays, tels que l'Ontario, dans l'intégration des réseaux énergétiques. Ceci permet d’exporter de l’électricité quand la demande est faible, mais aussi de mieux faire face aux périodes de pointe en allant chercher de la puissance ailleurs. Il a aussi reconnu la nécessité de changements significatifs dans les comportements et les approches pour réussir la transition vers. Le ministre a également souligné l'importance des partenariats avec les communautés autochtones et la priorisation de projets socialement acceptables et écologiquement responsables.
La discussion avec Sandrine Rastello a également abordé les nouvelles filières que le gouvernement souhaite développer, telle que les batteries, l’acier vert ou l’hydrogène vert avec le projet de TES. Alors que la disponibilité sur le réseau d’Hydro-Québec diminue, il a défendu ces nouveaux projets, car ces filières seront essentielles pour atteindre les objectifs de décarbonation et créeront de la richesse. Il a aussi rappelé que ces industries ne prennent qu’une portion du bloc énergétique disponible et que le restant serait ouvert a des projets qui permettraient une diversification de l’économie.
Avec l'appui de
Avec la collaboration de