On a beaucoup parlé des coûts du service de la dette dans les pays émergents. Dorénavant, on en parle de plus en plus dans les pays avancés. Les États-Unis étaient à 8 % de ratio de service de la dette en 2019, ils seront à 14 % en 2028, c'est énorme en si peu de temps.
Vincent Delisle est diplômé en finance de l’Université Laval. Il est également conseiller financier accrédité. Il débute sa carrière chez Desjardins en 1997 à titre de stratège en portefeuille. Il rejoint ensuite la Banque Scotia en 2004 en tant que directeur général de la stratégie de portefeuille et analyse quantitative. Il y a également été directeur de la recherche en actions pour le Québec. De 2018 à 2020, il est co-chef des placements chez Hexavest. C’est depuis août 2020 qu’il occupe la fonction de premier vice-président et chef des marchés liquides à la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Fiche du conférencierJimmy Jean détient un B.A et une maîtrise en économie de HEC Montréal. Il débute sa carrière en 2001 à titre d’économiste chez Statistique Canada. Il rejoint par la suite RBC en 2007, avant d’être nommé directeur adjoint et économiste chez Moody’s en 2008.
C’est en 2011 qu’il se joint au Mouvement Desjardins, où il a débuté comme économiste senior pour Desjardins Marché des Capitaux. Il fait un bref saut à la Caisse de dépôt et placement du Québec en 2017 en tant qu’économiste senior avant de retourner chez Desjardins en 2018 en tant que stratège macroéconomique. C’est en mai 2021 qu’il est nommé économiste en chef et stratège chez Desjardins.
Fiche du conférencierMartin Lefebvre débute comme stratège économique chez Desjardins en 2002. En 2010, il est nommé vice-président, répartition de l’actif chez Natcan. Il se joint à la Banque Nationale en 2012 à titre de vice-président, allocation des actifs et stratégie d’investissement. En 2014, il devient responsable de la gestion du portefeuille Gestion privée 1859. C’est en 2017 qu’il est nommé vice-président, stratège et chef des placements de la Banque Nationale.
Fiche du conférencierMarie-France Paquet entame son parcours professionnel en 2000 comme professeure adjointe à la Telfer School of Management de l’Université d’Ottawa. En 2003, elle rejoint le ministère des Finances du Canada où elle occupe la fonction de chef des relations commerciales générales. En 2010, elle est nommée directrice des opérations du Secrétariat des politiques de développement régional et économique du bureau du Conseil privé. Elle rejoint, en 2013, le ministère des Transports du Canada à titre de directrice générale, sûreté du transport terrestre et intermodal. C’est en septembre 2017 qu’elle devient économiste en chef d’Affaires mondiales Canada.
Fiche du conférencierL’inflation persistante a été un sujet central des discussions des panélistes. Initialement perçue comme temporaire, elle a contraint les banques centrales à hausser les taux d’intérêt de manière agressive. Jimmy Jean a expliqué que, bien qu’une désinflation progressive soit attendue pour atteindre la cible de 2 % d’ici fin 2024, l’incertitude reste élevée, avec des risques d’erreurs dans les politiques monétaires et budgétaires. Martin Lefebvre a rappelé que l’histoire démontre que ces hausses mènent souvent à des ralentissements économiques, tandis que Vincent Delisle a souligné que des taux élevés à long terme pourraient devenir une nouvelle normalité.
Malgré ce contexte, le marché du travail canadien montre une résilience notable. Mia Homsy a relevé que, grâce à l’immigration, la demande accrue de main-d’œuvre est en partie comblée, limitant les effets négatifs d’un ralentissement économique. Cependant, les hausses de salaire persistantes pourraient alimenter l’inflation, posant des défis pour les décideurs.
Les tensions géopolitiques ont également occupé une place importante dans les discussions. Marie-France Paquet a alerté sur les pressions exercées sur les pays en développement par l’augmentation du service de leur dette. Les panélistes ont examiné la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement et des flux d’investissements, causée par les changements géopolitiques, notamment en lien avec le rôle croissant de la Chine et les défis énergétiques mondiaux. Si un rapatriement significatif des chaînes de production n’est pas encore visible, de nouveaux investissements témoignent d’une diversification stratégique.
Pour 2024, les experts anticipent un ralentissement économique, mais pas nécessairement une récession sévère. Martin Lefebvre recommande la prudence face à l’optimisme des marchés. Jimmy Jean prévoit une baisse des taux d’intérêt dès le printemps au Canada, tandis que Vincent Delisle encourage les entreprises à identifier les opportunités dans la crise. Enfin, Marie-France Paquet insiste sur la nécessité pour les exportateurs de diversifier leurs marchés pour mieux gérer les incertitudes.
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